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    Le Monde sous la plume de Salma
      Article : « Stop au palu »ce n’est pas pour demain.
      Environnement
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      15 avril 2015

      « Stop au palu »ce n’est pas pour demain.

      Plus que quelques jours et nous serons lancés dans la 8ème journée mondiale de lutte contre le paludisme le 25 avril prochain.

      Comme les années précédentes, nous allons encore marcher dans quelques artères des différentes villes du pays pour « botter le palu hors de nos frontières ». On dit que chez les blancs, il n’y a plus de paludisme ? Est-ce vrai ? Si oui comment ont-ils fait ?

      J’avoue que je ne comprends toujours pas pourquoi dans notre pays on marche pour ceci ou pour cela car la plupart du temps, c’est juste comme une exhibition d’un petit groupe qui veut bien se vanter de manger l’argent du gouvernement gratuitement. On marche et puis quoi ?

      Est-ce cette marche qui fera fuir les moustiques ? Je ne pense pas bien au contraire ce petit groupe représente encore de nombreuses proies à piquer pour le vampire qu’il est. On nous a enlevé de la tête ces vieilles bonnes habitudes que l’on avait auparavant de donner le remède contre le palu à tord et à travers et de manière préventive. Je me souviens comment avaler ces petits comprimés blancs était une punition pour moi et que ma mère se rassurait toujours que je ne l’ai avais pas jetés une fois loin de ses yeux. Beurk !

      Source: Campagne contre le paludisme
      Source: Campagne contre le paludisme

      Les moustiques sont des mutants et je ne sais pas si nous avons les moyens nécessaires pour les combattre. A Douala, mettre un ventilateur pour chasser le moustique est une perte de temps. Et dire que je pensais que ce n’était qu’un divers pour nous faire rire. Non j’ai témoigné et vraiment « les moustiques de Douala volent dans le sens des hélices du ventilateur et savent quand vous piquer ». A Yaoundé, je dirais que c’est plutôt comme si toutes les méthodes pour les tuer semblent leur donner de l’énergie. Sans blague j’ai allumé une spirale, pulvérisé un aérosol, branché des pastilles, mais j’avoue que Monsieur le moustique semble juste affaibli et quand il revient à la charge il pique avec rancune et vous laisse de gros boutons.

      Un petit passage du côté de l’Ouest, m’a fait découvrir que la dernière campagne de distribution des moustiquaires par le gouvernement, a été une bonne affaire pour mes frères ressortissants de cette région. Ils utilisent leurs moustiquaires comme rideau, comme nappes, comme filets pour la pêche, comme tout ce que vous voulez mais pas comme moustiquaire. A Bamenda, certains étaient méfiants face à la forte odeur qui se dégageait des moustiquaires une fois sorties de leurs emballages. Certains avaient l’air d’étouffer en dormant à l’intérieur et d’autres trouvaient plutôt que c’était un moyen d’entasser de la poussière et d’avoir la toux par la suite.

      Officiellement, le traitement du paludisme est gratuit pour une certaine tranche d’âge, mais la plupart des docteurs sont prêts à vous dire que « les traitements gratuits sont inefficaces pour  votre type de palu ». Ils préfèrent écouler les stocks de médicaments des différentes marques avec lesquelles ils ont des commissions sur les ventes. Faut-il rester aussi au salon ou au bar sous une moustiquaire ? Car ce sont les endroits où de nombreux camerounais passent la plupart de leur temps et même les moustiques y ont élu domicile et les piquent bien avant qu’ils aillent se coucher sous une moustiquaire.

      Les ordures ne sont jamais loin de nous s’il est dit qu’elles attirent ces colocataires. Il suffit qu’Hysacam décide de ne pas faire le ramassage un jour pour que les rigoles deviennent des dépotoirs d’ordures et que la cour de quelqu’un devienne la « nouvelle voirie ».

      Quant aux diverses pommades anti moustiques vendues par ci par là, il y a encore du progrès à faire sur l’éducation des populations. De manière commune, certains camerounais pensent que ces pommades sont responsables de plusieurs cancers et aussi que ce sont « des choses de riches ». Que faut-il vraiment faire pour ne plus entendre parler de palu au Cameroun ? Faut qu’on réfléchisse et sérieusement, mais pas longtemps car le moustique lui, pendant que nous tergiversons et marchons, continue de piquer. Aïe !je m’arrête là.

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      07. avril
      2015
      medias
      5

      Parade des journalistes dans un hôtel

      Source: Google
      Source: Google

      S’il y a une vision que la majorité du public connait du métier de journaliste, c’est la célèbre expression « est le plus beau métier du monde ». Je ne sais qui l’avait déclaré pour la première fois et à quoi il voulait faire allusion mais je ne pense pas qu’il soit camerounais.

      Vu comment il faut couvrir des affrontements, des éruptions volcaniques, des émeutes, tous ces évènements du quotidien qui nous met un jour ou l’autre face à la mort, je dirais que c’est un métier à risque où, le choix d’un bon risque vous met en haut ou pas. Dans mon pays la plupart des journalistes sont célèbres parce qu’ils interviewent des personnalités ou connaissent le plus grand nombre de personnes de la haute société. C’est bien loin du terrain en tout cas.

      J’ai assisté dernièrement à une conférence de presse dans un hôtel de la place. Tout ce que je peux dire c’est que les trois années passées à Bamenda ne m‘ont pas beaucoup éloigné de la réalité du métier de journaliste chez nous. Dans ce genre de conférence, les différents profils de journalistes défilent devant vous et vous prouvent pourquoi on ne nous prend pas au sérieux. J’ai pu remarquer le premier groupe, celui des journalistes des médias qui ont le vent en poupe. Ce groupe composé des journalistes qui vous dit à peine «  bonjour » quand vous voulez les orienter et vous prouvent qu’ils ont l’habitude de la chose. Ces journalistes vous répondent à peine, estiment que vous avez plus besoin de leur présence qu’eux de la vôtre et c’est à peine s’ils ne vous diraient pas volontiers « écartes-toi de mon chemin, laisse passer le professionnel ».

      Le deuxième groupe est celui des journalistes invités par le ministère qui est en charge de l’évènement. Ils se considèrent aussi comme « les ministres des journalistes » et exigent avoir droit à tous les honneurs. Le mot de passe suspendu à leur bouche « c’est le ministre qui m’a invité », un peu comme une formule magique à la « sésame ouvre-toi » et s’il vous plait déroulez lui le tapis. Ce dernier veut « être près du ministre » et n’essayez pas de le forcer à s’asseoir ailleurs quoi ?vous voulez recevoir les foudres du ministre ?

      Le troisième groupe et le plus fourni,  est celui de ce qu’on appelle chez nous « les journalistes du Hilton ». Ce sont en fait des journalistes qui n’ont reçu aucune invitation mais ont eu l’information soit par d’autres médias, soit par un ami qui travaille dans un média. Ce que je peux reconnaitre c’est que les journalistes de ce groupe sont très polis (normal ils n’ont pas été invités). Ils se présentent et vous donnent le nom d’un média que vous ne connaissez pas « je suis Taro, journaliste à Sauce jaune Tv, etc » et veulent vous prouver qu’ils ont une couverture internationale. Ils vous demandent des documents pour avoir des informations complètes sur la raison de leur présence là. Ils peuvent rester debout ce n’est pas un souci. Contrairement aux deux premiers groupes où les gens sont fiers, eux ont toujours cette question magique « on émarge où ? ». Entendez par là « ne m’oubliez pas lors du partage du perdiem ». Très souvent, ils sont les premiers en rang au buffet et toujours insatisfaits.

      S’il y a une chose qui est commune à tous les groupes, c’est la question « où est la liste ». Ne tracassez pas vos méninges, c’est une liste où on met tous les cordonnées du média et qui très souvent donne l’information aux journalistes présents qu’il y aura de l’argent de taxi. Autre chose que je m’explique toujours pas, est ce une obligation qu’un journaliste pose toujours des questions à la fin d’une conférence ? Vous me direz « Oui » car cela lui permettra de recueillir des éléments pour étoffer son article ou que c’est une preuve de démocratie. Je suis d’accord. Mais quand on lève le doigt et que l’on fait un long discours sur les remerciements à l’endroit des autorités, que l’on fait des comparaisons que personne dans l’assistance ne comprend et que, pour couronner le tout on plonge dans des histoires de la bible « à la Sodome et Gomorrhe », ou le déluge de Noé, ou je ne sais trop quoi, il y a un problème. Un problème quand à la fin de ce discours de 15 minutes on se rend compte que c’était tout sauf une question.

      Il y a un problème réel sur cette vision « du plus beau métier du monde » au Cameroun.

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      Article : Ce qui fait de nous des Camerounais
      le tamis
      8
      26 mars 2015

      Ce qui fait de nous des Camerounais

      Il y a quelques jours, les éléments de ce billet se baladaient dans ma tête sans ordre précis. J’ai alors décidé de leur donner un ordre et surtout de vous faire part des habitudes qui sont les nôtres, mais que vous pouvez retrouver chez d’autres peuples. Ne dit-on pas que le Cameroun est une Afrique en miniature ?

      Mouf !

      Un mot qui vient de la déformation de « move » en anglais pour dire « bouge ». J’ai été agréablement surprise de regarder un téléfilm burkinabé dernièrement et de remarquer que là-bas aussi on utilise ce mot et dans le même contexte. Mouf  fait partie de ces mots qui au Cameroun, sortent quand on est déjà exaspéré. Selon les situations je me suis rendu compte que c’est le dernier mot que l’on prononce chez nous avant d’en venir aux mains. S’il s’adresse à vous, alors répondez « mouf aussi » et le match sera nul.

      Les mouchoirs c’est du gâchis

      Chez nous, les marques Kleenex, Oran et autres si elles comptaient sur nous pour faire recette, auraient fait faillite très tôt. Avez-vous déjà observé la plupart des femmes camerounaises en compagnie de leurs enfants ou bébés ? Je ne pense pas, sinon vous aurez déjà remarqué que quand le bébé est enrhumé elle se sert de son habit pour nettoyer son nez. Quand le bébé grandit, elle se sert d’un des vêtements du petit et elle lui dit « mouche-toi », ou « pousse » et le petit se mouche de toutes ses forces. Elle le fait du mauvais côté du vêtement ainsi quand c’est fini elle défroisse un peu le vêtement et c’est ni vu ni connu. Quand il grandira, le petit le fera lui-même sur ses vêtements et l’enseignera à ses enfants et ainsi de suite.

      Nos mains nous tuent

      Chez nous on dit « la saleté ne tue pas l’homme noir ». On n’y croirait presque quand on réalise le nombre de bactéries avec lesquelles nous vivons et partageons chaque jour. Le cas le plus pratique est chez les hommes, cette habitude qu’ils ont de faire pipi au bord de la route ou dans un coin isolé. Après s’être soulagé, un Camerounais ferme sa braguette, salue son pote en serrant sa main très fort et longtemps et enfin mange un bon couscous avec ses doigts. Chez les femmes ce n’est pas encourageant, elles au moins ont des mouchoirs ou du papier hygiénique. Mais très souvent, après avoir fait pipi elle utilise très peu de papier hygiénique et quelques gouttes de pipi touchent ses doigts. C’est pas grave, elle les essuie sur ses vêtements et rentre dans la cuisine et goutte sa sauce qui est au feu en mettant une petite quantité dans sa paume de main. Appétit !

      On a une amie publique commune : la bière

      Dans mon pays, on peut toucher à tout sauf à la bière. Les sociétés brassicoles ont décidé d’augmenter le prix des boissons alcoolisées très récemment. Certaines personnes espéraient qu’avec cette augmentation, les Camerounais allaient diminuer leur consommation que non. Une augmentation de 75 f ou de 500 f « ne nous empêchera pas de boire ». Bien au contraire les consommateurs trouvent des raisons à cela « le maïs est devenu cher », « c’est un effort de guerre pour aider nos soldats au front », «  la bonne bière doit coûter chère », etc., bref un musicien camerounais a même chanté « la bière c’est combien ici, 500 ?1000 f ? Augmentez le prix on va toujours boire ».

       Le foot est notre passion

      Vous ne le savez peut être pas, mais chez nous il existe vraiment un sport roi : le foot et des sports mineurs ou servants : les autres disciplines. Chez nous le mot « défaite » n’existe pas, il n’y a que la victoire dans notre dictionnaire. Il n’y a qu’à voir comment les sociétés de pari de foot se sont proliférer à une vitesse fulgurante. Il est devenu difficile de faire des économies avec tous ces kiosques de paris de football installés à tous les carrefours. Et il n’y a pas que les lions indomptables, nous connaissons aussi le Barça, le PSG, le Real Madrid et bien d’autres dont les matchs sont de véritables moments de plaisir et de partage.

      Nos femmes sont les plus belles du monde

      Ce commentaire n’est pas de moi, ne m’en voulez pas. Je retranscris seulement ce qui ressort des commentaires des Camerounais et même des touristes. Ils trouvent que les Camerounaises sont le premier atout du tourisme dans notre pays.  Viennent ensuite la nourriture et tout le reste. Pour avoir de vrais arguments sur la question demandez à ces hommes, ils vous écriront des encyclopédies entières sur le sujet.

      La paix est notre fierté

      C’est la chose chère à tous nos cœurs. Jaloux de notre liberté, quand il faut prendre une décision, c’est la paix que l’on préserve. Même si depuis quelque temps notre sérénité est menacée, nous ferons tout pour ne pas sombrer dans le chaos. Notre armée est aux frontières, se battant jour et nuit pour que nous nous couchions et nous levions sans crainte. Pour que nous allions et venions comme bon nous semble. Notre armée est aux frontières et nous nous devons de la soutenir. Faites un don pour l’armée camerounaise.

      Auteur: salma

       

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      16. mars
      2015
      Environnement
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      La nounou est une déesse

      Une déesse que l’on se doit de vénérer. C’est mon constat depuis qu’un petit groupe de ce corps de métier a défilé devant moi.

      Chez nous au Cameroun on dit « tiens celui qui s’occupe de ton enfant comme un œuf ». Une expression pleine de sens quand on se rend compte que pour vous faire du mal en tant que mère, il suffit de toucher à votre progéniture. Elle est bien loin l’époque où la famille africaine était tant soudée. L’époque où il vous suffisait d’accoucher et la famille se chargeait du reste. Votre tante, votre mère, une cousine, une nièce venait habiter avec vous et vous aidait dans vos différentes tâches. Avec elle, le temps passait si vite et même qu’il était facile pour vous d’enchainer vos maternités.

      Source: google
      Source: google

      De nos jours tout a changé. Le capitalisme et le matérialisme ont pris le dessus et les sentiments ont foutu le camp. Aujourd’hui il n’y a plus de cousine libre au village pour venir vous aider. Votre propre mère n’a le temps que pour « ses business ». L’Afrique sentimentaliste a disparu. Impossible de trouver de l’aide dans nos familles, alors sont apparues les nounous. Un nom si affectif que portent souvent des employés sans cœur.

      Je suis sûre que vous avez entendu, vu la vidéo de la nounou africaine qui tapait sur l’enfant dont elle avait la charge. J’avoue qu’il m’a fallu mettre pause et recommencer la vidéo plusieurs fois pour parvenir jusqu’à la fin. Ses coups de pieds sur le thorax de la petite, sa gifle bien appliquée sans oublié le fait qu’elle marche pratiquement sur elle, tout ceci vous donne des sueurs froides. Mais que faire ? Aujourd’hui, il est devenu difficile voire impossible de se passer d’une nounou quand vous avez décidé de travailler et d’accoucher. Les nounous qualifiées sont tellement rares que seules les amatrices dominent ce secteur et exécutent leurs tâches approximativement.

      Nos nounous font les biberons en se réservant une ou deux cuillères de lait dans leur bouche. Nos nounous quand vous utilisez des couches jetables, emportent le tiers chez elle (on ne sait jamais cela pourrait servir à une cousine, ou une sœur qui a accouché, ou même à ses propres enfants). Nos nounous ne savent rien utiliser rationnellement, tout n’est que gaspillage, normal c’est vous qui payez et c’est pour le bien de votre enfant. Vous ne devez pas faire une remarque à nos nounous sinon le lendemain elles traiteront vos enfants avec nervosité. Vous devez supporter leurs caprices, leurs retards, leur mauvais comportement sinon elles s’en iront et c’est vous qui allez souffrir pour recruter une autre qui certainement viendra faire la même chose ou pire. La nounou peut être malade et absente pendant des jours mais vous ne devez en aucun cas avoir du retard quand il faut lui payer son salaire. Nos nounous c’est un mélange de chantage quand il s’agit de nos enfants et de séduction face à nos maris de qui elles espèrent une attention ou une augmentation. Avec elles nous sommes dans un couple où il faut continuellement leur faire la cour et céder à leur caprice.

      Ma dernière découverte à ce sujet est celui d’un couple qui, ayant recruté une nounou pour leurs enfants âgés de 5 et 7 ans, ont eu une mauvaise surprise. Les bambins devenus subitement très maladifs et leurs parents ne sachant plus quoi faire, ont décidé de les emmener à l’hôpital pour des examens de routine. Résultat positif au test de dépistage du Vih/Sida. Chose curieuse, les deux parents font le test et les résultats sont négatifs. Les deux enfants sont infectés et les parents ne le sont pas, bizarre vous me direz. Mais dans une enquête menée par le personnel de l’hôpital, il s’est avéré que le résultat du test de dépistage chez la nounou était également positif. Elle utilisait les brosses à dents des deux enfants et voilà comment tout ceci est arrivé.

      Tout comme il est désormais recommandé de demander à tout employé de vous donner une photocopie de sa carte nationale d’identité et de vous montrer son domicile au cas ou il lui viendrait l’idée de vider votre maison, il sera désormais possible de demander autre chose à nos nounous. Plus qu’une urgence je pense qu’il faudra aussi demander à nos nounous de nous présenter un bilan de santé. Pour éviter que nos nounous ne nous présentent de faux résultats peut être faudra t-il que nous payons. Mais aussitôt la question de confidentialité se posera et aussi la stigmatisation et la discrimination apparaitront. C’est facile de dire qu’on ne discrimine pas mais pouvez-vous laisser une personne vivant avec le Vih s’occuper de vos enfants ?ou tout simplement pouvez-vous lui donner un emploi qui la met en contact avec vous et ne soit pas dégradant ? Garderiez-vous une nounou en sachant qu’elle est une personne vivant avec le Vih ? Vous avez sans doute répondu « Non » intérieurement et allez sans doute écrire « Oui ». Si vous n’êtes pas prêts à accepter tout ceci, alors traitez vos nounous comme des déesses, on ne sait jamais.

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      05. mars
      2015
      société
      9

      Femme, quelle femme es-tu ?

      C’est le genre de billet qui m’est souvent difficile d’écrire. Il est difficile d’aborder ce sujet et prendre du recul. Je veux dire que d’un côté les hommes seront contents et de l’autre, les femmes vont me regarder avec des yeux noirs.

      Bon, je pense que depuis le mois de janvier, toutes les femmes savent qu’il faut s’aligner pour avoir telle ou telle couleur de pagne dans une boutique de tissu et malgré la rupture du stock, elles ne se découragent pas. Ce pagne qui cause plus de dégâts qu’il n’apporte de solutions.

      Je sais que la majorité des femmes qui ont rejoint le cercle des femmes n’existent que par ce pagne. Elles ne savent même pas pourquoi on célèbre ce 8 mars. L’essentiel, c’est la fête et le pagne. Pauvres de nous, avec tout ce que nous avons à améliorer, ne nous limitons pas qu’à cet aspect que dévoile si bien mon collègue blogueur Le Panda dans ce billet.

      Source:creationjuliecouture.com
      Source : creationjuliecouture.com

      A toutes mes sœurs qui célèbrent cette journée internationale de la femme, j’ai quelques questions qui me taraudent l’esprit. Quelle femme êtes-vous ? Celle qui ne réduit son existence qu’au port du pagne et aux réjouissances qui suivent le défilé au boulevard du 20 mai ou celle qui aimerait bien que les choses changent. Quand je parle de choses, c’est ce que les hommes appelleraient bien « les choses de femmes ». Les frais d’accouchement et tous les examens prénataux sont encore un luxe pour de nombreuses femmes et une obstruction à leur droit de procréer. Le prix de ce pagne que l’on dit avoir fait pour toutes les femmes est exorbitant et se l’offrir est devenu un luxe qui creuse encore le fossé entre la femme rurale et la femme urbaine. De nombreuses jeunes filles font l’objet de chantage lors de leur recrutement et il leur est interdit de tomber enceinte quand elles exercent certains métiers, pourtant, les patrons, qui sont très souvent les auteurs de ces grossesses, peuvent garder leur travail et continuer d’engrosser d’autres postulantes.

      Quelles femmes es-tu quand une femme, dans la douleur de l’enfantement se présente dans une formation sanitaire et que toi l’infirmière sensée compatir, reste de marbre ? Quand dans nos familles et nos services nous ne nous supportons pas ? Quand nous pouvons dire tout haut qu’une femme qui se présente aux élections perd son temps et se prend pour qui ? Quand au lieu de faire notre travail nous passons plus de temps à papoter et à mal parler des autres ? Quand nous pouvons égrainer des chapelets entiers pour qu’il arrive malheur à d’autres femmes.

      Quand il faut tirer un intérêt quelconque d’une situation, nous revendiquons l’égalité, mais une fois qu’il faut payer les factures, aller au front ou exécuter des tâches difficiles nous disons très fort « je suis une femme, je ne peux pas » ? Est-ce vraiment ça l’égalité ?

      De nombreuses femmes et filles dans le nord du pays combattent à nos frontières, sont loin de leurs familles, continuent de subir des mutilations génitales, sont victimes des mariages précoces ou forcés. De nombreuses femmes continuent de subir des brûlures à l’eau chaude après l’accouchement et deviennent plus tard des victimes de nombreux cancers. De nombreuses mères continuent d’être les auteurs du massage des seins malgré toutes les campagnes contre cette pratique.

      Très peu de femmes peuvent imposer le port du préservatif à leur partenaire. Très peu de femmes peuvent choisir une méthode de contraception et en parler avec leur partenaire. Très peu de femmes peuvent décider du nombre d’enfants qu’elles veulent. Combien de femmes peuvent réussir une carrière sans que cela ne soit identifié à « une promotion canapé » ?

      Les cancers du col de l’utérus et du sein font des ravages chez les femmes. Le taux d’infection du VIH/Sida reste plus élevé dans cette catégorie de la population. Les femmes continuent d’être considérées comme responsables quand elles sont victimes de viol. Les droits de nombreuses veuves continuent d’être bafoués. Il existe encore de nos jours des femmes qui subissent des violences parce que la société croit que le choix du sexe d’un enfant dépend d’elles.

      Es-tu cette femme qui défend les droits de la femme en public, mais qui une fois chez elle n’a plus droit à la parole ? Dis-moi quelle femme es-tu ?

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      18. févr.
      2015
      société
      0

      Contre Boko Haram, Dieu la solution?

      Auteur: Salma
      Auteur: Salma

      La fête de la jeunesse de mon pays ce 11 février a rassemblé de nombreux jeunes venus de divers horizons de la ville de Yaoundé. Je suis toujours amusée et séduite à la fois quand je vois l’enthousiasme des tout-petits lors de leur premier défilé. Mais très vite lorsqu’ils passent deux à trois heures sous le soleil et après avoir fini toutes leur réserve d’eau, ils commencent à s’ennuyer.

      Le 11 février dernier, je me suis retrouvée pour la deuxième fois de ma vie au Boulevard du 20Mai. Oui ce boulevard qui sert de podium a toutes les parades qui se déroulent pendant certaines fêtes. Je disais que je regardais les autres jeunes et je me disais qu’il est bien d’être jeune et d’avoir de l’énergie. Entre les entrainements de dernières minutes qu’imposaient les différents moniteurs de groupes et les vendeurs qui se trouvaient entre les rangs, c’était difficile à gérer.

      défilé 11 fevrier2015

      Avec mes vieux os, je me fatiguais assez vite et quand on se fatigue, on trouve quelque chose qui peut vous faire oublier cette fatigue. les années antérieures, faut dire que ce sont les jeunes de l’INJS (institut nationale de la jeunesse et du sport) qui donnaient le ton de l’animation. Cette année, c’était différent. Les groupes de jeunes chrétiens de divers horizons nous ont offert des concerts religieux à ciel ouvert. il n’y avait pas seulement la musique chrétienne, il y avait aussi les mouvements d’ensemble qu’ils exécutaient et tout le matériel de sonorisation qu’ils avaient déployé.

      Difficile de résister, je veux dire au début cela  semble bizarre mais après, à la longue, vous êtes bien obligé de secouer la tête et de vous rappeler que cette musique religieuse vous a touché un jour quelque part. si seulement il fallait exécuter es chants religieux pour que tous les cœurs soient touchés, ce seraient facile, mais hélas. de nombreux groupes de jeunes brandissaient des pancartes avec des messages encourageants. ils avaient un message en commun  » Boko haram est un ennemi », « Boko haram ne prospèrera pas « et contre Boko Haram, la solution c’est » DIEU« .

      Auteur: Salma
      Auteur: Salma

      Une bonne initiative, mais je me demande si le public a adhéré et a compris qu’il fallait vraiment prier. Prier pour ceux qui se battent au front. Prier pour que règne la paix. Prier pour que le pire n’arrive pas. Nos genoux, nos chapelets, nos bibles et corans, nos chants, nos pleurs, nos vœux devront désormais être consacrés qu’à la lutte contre le terrorisme et contre Boko Haram.

      Affiche Rond point Omnisport
      Affiche Rond point Omnisport

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      23. janv.
      2015
      société
      0

      Le vélo, ce jouet atemporel

      Source: google
      Source: google

      Difficile de parler du vélo de nos jours. Avec la panoplie de jouets qui se présentent à nous quand on se rend dans un magasin, même les enfants se ruent facilement vers des jeux interactifs, des jouets de guerre et autres, et délaissent carrément l’espace emménagé pour les vélos.

      Acheter un jouet en décembre n’était pas chose facile. Armée de mon porte–monnaie, mes sandales, mon jeans et mon T-Shirt, j’ai visité la plupart des magasins. Mon objectif était d’offrir un vélo à mon fils. Celui qu’il avait reçu quand il avait un an était déjà un puzzle avec lequel il risquait de se blesser. Pour ne pas passer ces fêtes dans un hôpital, fallait que j’en achète un autre.

      Avec tout ce monde durant la période des fêtes de fin d’année, ce n’était pas facile. Malgré les prix élevés des articles, les magasins ne désemplissaient pas, bien au contraire. Il m’a fallu visiter plusieurs magasins pour me rendre compte qu’acheter un vélo n’est pas chose facile de nos jours, il faut avoir le porte-monnaie lourd. Les prix oscillaient entre 30 et 75 000 francs CFA pour un vélo pour enfant. Les vélos qui coûtaient moins de 30 000 francs CFA étaient soit pour les tout-petits, soit de mauvaise qualité, « le chinois » comme on dit ici.

      Je ne comprends toujours pas pourquoi les enfants de nos jours sont fascinés par des jeux vidéo et interactifs qui, en plus de les rendre sédentaires, ne résistent pas au choc et posent des problèmes de disquettes, de piles, de charge et autres. Le vélo, pour moi, reste le jouet qui traverse les générations. Non seulement c’est un plaisir d’avoir un engin semblable à la moto, mais en plus il est solide et permet de sortir de la maison pour s’exercer. Offrir un vélo à un enfant c’est lui offrir un jouet pour trois voire quatre ans à venir. Du coup, on économise.

      C’est vrai, quand on apprend, on tombe, on se blesse mais rien n’est aisé dans la vie et c’est à force de tomber que l’on devient un vrai pro du vélo. C’est toujours un plaisir de pédaler. En plus c’est un autre moyen de perdre des calories en s’amusant (ceux qui fréquentent les salles de sport savent de quoi je parle) et de sculpter son corps.

      Après des aller-retour à travers les magasins du centre ville de Yaoundé, je me suis aventurée chez les vendeurs de vélos d’occasion et il faut dire que non seulement la plupart des vélos étaient amochés, mais en plus ils coûtaient plus chers que les vélos neufs et pour cause « ce sont de bons vélos solides» selon les vendeurs. Après ce marathon, j’ai pu avoir le précieux sésame neuf et avec une remise de 25% en plus.

      La joie de mon fils à la vue de son jouet m’a prouvé que je n’avais pas tord. Contente d’avoir fais cette bonne affaire et en plus je pense de plus en plus à avoir un rien qu’à moi. Nous ferons nos promenades ensemble et c’est toujours un plaisir de pédaler ensemble Maillot Jaune ? Maillot vert ? Là n’est pas le but, je veux juste pédaler.

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      23. déc.
      2014
      société
      0

      Vous avez dit « agent immobilier? »

      Auteur: Salma
      Auteur: Salma

      Le métier d’agent immobilier est très répandu dans le pays, encore plus dans les grandes villes telles que Yaoundé et Douala. Bamenda n’en compte pas beaucoup juste quelques rares annonces par ci par là.

      C’est quand même révoltant de voir comment ce métier est roulé dans la boue de nos jours. Tous les jeunes hommes, mais aussi les femmes, ou presque, sont des agents immobiliers. J’ai entamé la recherche d’un logement à Yaoundé récemment, je ne vous dis pas. Première chose, faut chercher votre maison vous-même parce que si vous compter sur un X ou un Y, hum il ne se tournera jamais les pouces pour vous. En plus c’est vous qui savez ce que vous voulez. Deuxième chose quand vous décidez, après de nombreuses recherches personnelles de faire appel à un agent immobilier, rassurez-vous que vous avez bien conclu le deal. Je vous explique : je rencontre un jeune homme que je nomme Owona (je n’ai rien contre ceux qui porte ce nom c’est juste que je connais beaucoup de personnes qui ont ce nom) qui a écrit sur un carton une liste de biens immobiliers à louer et il a laissé son numéro pour les renseignements. Tellement fatiguée j’appelle, on fixe rendez-vous et avant d’aller me montrer la maison, il sort sa balle du chérif « bon voici comment je fonctionne, je vous montre des maisons et si cela vous plaît vous me payez ». J’accepte et il me montre plusieurs maisons qui me plaisent et quand je décide de venir voir le bailleur le lendemain, il me dit « bon j’ai fini mon travail donnez moi mes 5 000 F ». Hum l’argent est si facile à gagner pour ces gens hein tu vas avec lui il te pointe une maison belle ou pas et il veut 5 000 F. J’ai aussi rencontré ceux qui demandent 5 000 F de « frais d’ouverture de dossier » ? Quel dossier ? Il n’a ni sac, ni bureau. Je me dis peut-être il a voulu dire « gosier » et a plutôt dit « dossier ».

      D’autres frais aussi couvrent « les forfaits téléphoniques pour vous appeler quand j’ai une maison qui peut t’intéresser ». De belles paroles, il ne vous appellera jamais, estimez-vous chanceuse s’il vous fait un bip. Autre chose, vous rencontrez un agent immobilier qui se promène avec une ou deux autres personnes et c’est vous qui payez le taxi pour eux  et en plus en stoppant il propose une forte somme au taximan comme si l’argent sortait de sa poche.  Quand ils finissent de vous promener un peu partout en vous montrant des maisons bizarres, ils se mettent à ralentir le pas  et à la vue d’une buvette ou d’un bar, ils prennent leur dernière énergie pour vous dire « réssé, il fait chaud hein, on a soif ». Et moi, j’accélère le pas et j’emprunte un taxi pour rentrer chez moi.

      La plupart du temps, ces usurpateurs de titre n’ont même pas de maison à vous montrer. Il suffit que vous soyez intéressé pour qu’ils commencent à passer des coups de fil pour que ses potes lui viennent en aide. Dans ma recherche d’un logement, j’en ai vu des vertes et des pas mûres. Des maisons où les dimensions du salon ne sont pas différentes de ceux des chambres. Des maisons où les toilettes sont tellement petites qu’elles vous imposent un régime alimentaire pour y entrer. Des maisons avec des toits délabrés et dont les murs témoignent du voyage dans le Titanic qu’ont effectué les précédents occupants des lieux. Des maisons avec des toilettes au salon. Des maisons, mais quelle maison ? Les propriétaires ne respectent plus les dimensions et construisent des trous à rats pour des humains. Pas étonnant qu’on étouffe dans nos maisons.

      En parlant des bailleurs, ce sont aussi de vrais escrocs. Ils n’écrivent plus « Maison à louer » dès qu’on libère leur maison. Non, ils tissent des liens avec ces démarcheurs pour augmenter les enchères. En plus il y a une règle, dont je ne sais qui est l’auteur, dans leur milieu qui dit que vous ne devez pas payer le même montant de loyer que le locataire précédent. Parlant du loyer, maintenant ils exigent « 10 mois, 12 mois » , et pour enfoncer le clou dans la plaie il faut prévoir « 2 mois de caution ». Une caution qu’ils ne remboursent que très rarement. Et ça, les locataires le savent et c’est pour cela qu’ils s’en vont le plus souvent avec des arriérés de loyer dont le montant est équivalent à celui de la caution, ou alors ils font des dégâts dont les frais de réparation correspondront au montant de la caution. En tout cas, c’est de bonne guerre. Ce secteur mérite d’être régulé, car à ce rythme nous habiterons des niches pour chiens à des prix exorbitants.

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      18. nov.
      2014
      société
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      Je déteste Zuma

      Je ne parle pas du président de l’Afrique du Sud, mais de ce jeu très coloré avec un crâne d’être humain et un crapaud et aussi un son bizarre quand on tire sur les boules colorées. En tout cas je le déteste quand il s’agit de l’installer dans les machines des agents de nos administrations.

      Mais quoi ? Y en a marre quand même ! Ce jeu m’a tellement énervé que j’ai du l’enlever de mon téléphone. Maintenant faut garder votre ordinateur, votre portable ou encore votre tablette loin des gamins et même des adultes. De nos jours dès que vous posez votre ordinateur dans un domicile, c’est à peine si un enfant vous dit bonjour, il suit la direction de votre appareil et se met à le manipuler, direction jeu et enfin il clique sur « Zuma ».

      source: google
      source: google

      Mais si cela ne se passait qu’à la maison on pouvait gérer, mais de là à le retrouver dans les bureaux, Aïe ! C’est la galère. La plupart des administrations de nos jours recrutent des informaticiens au sein de leurs organisations pour désormais contrôler leur réseau Internet. S’il est vrai que l’accès bloqué à la plupart des sites est déjà monnaie courante, il faut aussi dire que c’est la faute à notre utilisation excessive de Facebook et autres sites qui n’ont rien à voir avec notre travail.

      Hé oui, le réseau social le plus célèbre, ne doit pas sa célébrité qu’aux avantages qu’il offre, il est aussi devenu le passe-temps des employés dans la plupart des sociétés, du coup, les patrons ont du interdire son accès (même s’il reste présent dans les téléphones) par leurs employés.

      Bon je disais qu’il va aussi falloir enlever et même interdire ce jeu dans les administrations. Imaginez vous que vous avez une facture à payer et que vous êtes vraiment pressé. Une fois devant le guichet de la caissière, non seulement le rang vous donne le vertige mais encore il n’avance pas. Et pour cause la caissière cous dira «  il n’y a pas de connexion ». Le bon prétexte et au lieu de vous faire un reçu même à la main pour vous libérer, elle est scotchée derrière son  ordinateur et ne lève même pas les yeux pour regarder les clients déjà fatigués d’attendre. Très souvent la caissière ne sait pas qu’il faut baisser le volume donc rien qu’avec le bruit que fait son ordinateur, il est facile de savoir à quelle étape du jeu elle se trouve. Quand elle perd une partie ou se rend compte qu’un de ses supérieurs arrive, elle met pause ou baisse la fenêtre pour faire semblant de chercher un dossier, de rafraichir la page ou alors d’être trop occupée.

      N’essayez même pas de lui faire la remarque  au risque de croiser son regard foudroyant, de subir ses injures ou alors de l’entendre vous demander « quel est votre problème ? », « vous pouvez allez payer ailleurs » « pour qui vous prenez-vous ? » Après ce genre de question soit le client se tait, regagne son rang, s’en va ou continue d’exprimer son mécontentement. Il aura alors la phrase et la sentence qui tue « je ne vous sers plus ». Pauvre client courageux !! Il devra alors soit changer de rang, soit revenir un autre jour ou alors demander à une autre personne de payer sa facture.

      Une journée de travail de caissière ou de la plupart des employés de nos jours compte : 1h de retard le matin, 2h de pause, 2h de travail proprement dit, 2h de bavardage inutile et le reste du temps au téléphone, sur les réseaux sociaux, les sites de Tchat ou sur un jeu. Avec ça, le monde avance et nous, nous jouons au Zuma.

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      Mes coups de griffes

      Auteur·e

      L'auteur: Salma
      Salma est Camerounaise et journaliste, formée à l'ESSTIC. Elle a été reporter pendant 10 ans pour le mensuel sur la santé des adolescents «100% jeune». Elle a également travaillé pour le magazine sur l'environnement «Together». Sur la toile, elle a travaillé pour des sites comme Goducamer.com, cameroon-info.net, Mboablog, Kamerhiphop, reglo.org. Elle est une passionnée par l'écriture en ligne. Actuellement à Bamenda, elle est journaliste à la Radio Evangelium. Elle continue à évoluer dans la presse écrite en tant que correspondante pour des parutions telles que «Horizons 2035» et «Musiki».

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