Des fesses en chiffon

Les africains sont fans des femmes qui ont le popotin et c’est en engageant une discussion avec ma collègue blogueuse Fatouma Harber , que j’ai découvert que tout le monde peut avoir le popotin chez elle, suffit de passer une commande.
Je n’arrive toujours pas à comprendre ce que les colons ou les vendeurs d’esclaves avaient contre notre morphologie. Ils trouvaient étrange les femmes cambrées. Je me rappelle de cette histoire que j’avais lue d’une femme très cambrée qui avait été emmenée en Occident pour être exposée comme un animal de zoo ou de cirque dans une cage.
Loin de tout ce que veut nous renvoyer l’occident et les célèbres patrons de la mode, qui veulent que la belle femme soit celle qui est mince, très mince. Parce qu’à la vue des mannequins certaines personnes croiraient que nous manquons de nourriture en Afrique.
C’est pourquoi je me dis qu’à suivre la mode ou si les critères de beauté ne dépendaient que de l’homme blanc, à cette époque de l’esclavage, les femmes cambrées seraient des sorcières, que dire des êtres étranges. En poussant ma réflexion loin je dirais que je ferais sans doute partie de ces êtres.
Et bien de nos jours faut dire que même les professionnels de la beauté s’embrouillent sur les critères à choisir pour dire qu’une femme est belle. Mais je dirais que la femme noire canon, est celle qui a « le derrière ». Ah oui ! Faut voir ces messieurs saliver quand vous avez du popotin et que vous devez leur demander un service dans son bureau, il fait semblant de chercher un dossier en passant derrière vous, pour prendre je ne sais trop quoi, mais c’est juste pour jeter l’œil « sur votre matériel ».
Oui, de nombreuses personnes ont compris que les femmes avec des courbes comme celles de la carte du Cameroun sont « canons ». Je ne vois pas qui me dira le contraire. Il n’ ya qu’à voir aujourd’hui ce que les stars payent comme fortune pour avoir des fesses rebondies. Les hommes adorent le derrière de Jennifer Lopez, de Beyoncé et aussi de Niki Minaj (même s’ils savent tous que ce sont des faux), ils trouvent toutes ces femmes canons et fantasment devant les revues où elles sont en première de couverture.
Celui qui a tout compris sur ce critère rare de beauté et qui évidemment a choisir de le mettre en valeur est Shaggy. J’ai toujours aimé ses clips parce que je m’identifiais à certaines de ses figurantes très sexy dans ses clips. Je pense qu’avec mon derrière, j’ai sans doute des racines en Jamaïque (rire). C’est partant d’une conversation tout à fait anodine que je fais une découverte qui m’a vraiment étonnée. Ma sœur Fatouma me dit que chez elle au Mali, les femmes peuvent avoir des popotins à la commande. Sans blague j’ai aussi écarquillé les yeux comme vous.
Fatou me dit que c’est un critère de beauté très fort chez eux. Les hommes raffolent de ce genre de femmes. Ces dernières l’ont compris et désormais la majorité d’entre elles ont le derrière rebondi. S’il est facile de tromper les hommes avec cela, pour les femmes c’est très facile de savoir que ce sont des faux « il n’y a qu’à voir la différence entre la chute des reins et le bassin qui trop disproportionné et aussi ces fesses sont raides » me confirme Fatou. L’occident a ses prothèses et le Mali a ses chiffons. Ces fesses sont faites en tissu que l’on rembourre de chiffons aux endroits que l’on veut mettre en valeur soit derrière, soit à la culotte de cheval « les pistolets »comme on dit chez nous. Ce sont les tailleurs qui les confectionnent.
Les femmes maliennes sont des adeptes de cette mode. Elles les utilisent pour attirer l’attention des hommes sur elles. Il parait que c’est l’artiste Babani Koné qui a propulsée cette mode. Ces fesses en chiffon coûtent 5000f pour les petits modèles et 15000f pour les grands modèles. Fatou est issue d’une ethnie qui a les rondeurs « les Sonrai » un peu comme les bafia, les Bamilékés au Cameroun. Dans son ethnie, les femmes ont du popotin et en me voyant elle m’a posé la question et j’ai dit « oui au Mali je serais surement Sonrai ».
Je confirme que si un artiste de chez nous dit que « l’homme c’est les reins » et bien la femme « c’est son devant et son derrière ». Une bonne raison qui a fait dire à une artiste que « les hommes paniquent » à sa vue. Majoie Ayi et Jocelyn Bizar font parties de ces femmes qui ont du popotin et qui ont compris qu’elles créent le désordre dans les pantalons des hommes avec ça. De nombreux camerounais ne regardent leurs clips ou leurs photos sur facebook que pour admirer leur popotin et je vous épargne des commentaires (ils sont coquins!).
Mon amie Manon Heugel, amoureuse de nos cambrures pense que c’est ce qui fait de nous les africaines, de bonnes danseuses. Elle a remarqué que nos danses ne sont focalisées que sur le bassin qu’il faut remuer « je suis incapable de le faire » me dit-elle souvent. Cela me fait bien marrer parce qu’il y en a qui ont ce popotin mais ne sont pas de bonnes danseuses crois-moi Manon j’en sais quelque chose.
En attendant que le commerce des popotins en chiffon arrive au Cameroun, vous pouvez passer vos commandes Fatou et moi serons vos fournisseurs à volonté.
Alors qui veut un popotin ?
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