• Ma Bio
    Le Monde sous la plume de Salma
      30. nov.
      2010
      société
      4

      Le téléphone : outil de développement de l’auto emploi.

      Le quotidien de Caro partagé entre les cartes, le transfert de crédit et les appels

      Avec l’arrivée de la téléphonie mobile, un nouveau  métier a vu le jour : le callbox. Il permet à des milliers de camerounais de joindre les deux bouts, c’est le cas de caroline dont nous avons suivi le quotidien pour toucher les réalité de cette activité qui fait flores au Cameroun.

      Elle est d’attaque dès 5 heures du matin. C’est le même rituel tous les jours. La  journée débute par la prière ensuite c’est le rush. Ménage, vaisselle, préparation du petit déjeuner pour son fils de 4 ans.  A 33 ans Caroline a un enfant. Elle est particulièrement pressée, elle doit se rendre au travail. Alvine comme de milliers de jeunes camerounais est call boxeuse. Terme consacré aux  camerounaises et camerounais, tenanciers de box, ils sont abrités sous un parapluie. Souvent jeunes, parfois diplômés de l’université ils ont trouvé là un filon. Les entreprises traditionnelles n’ont pu les accueillir. Alors ils vendent des cartes de crédit de communication, transfèrent des unités ou encore offrent à ceux qui ne peuvent bénéficier des deux premiers services, de passer un coup de fil, moyennant une somme qui varie entre 25 et 100FCFA. Sur son parcours elle nous fait des révélations suivantes

      Pourquoi te lèves-tu si tôt ?

      Caroline : Dans le métier que nous faisons, tout franc est bon à prendre. Il est question pour moi de servir dès 6h30 du matin les premiers clients, ceux qui se rendent tôt au travail.

      Aimes-tu ce que tu fais ?

      Caroline : Il n’y a pas de sot métier, il n’y a que de sottes gens. Si j’aime mon métier ? Il me permet de payer mon loyer, de payer la scolarité de mon enfant de le nourrir, de le vêtir, de le soigner. Alors la réponse est trois fois oui !

      Tu ne parles que ton fils et toi alors ?

      Caroline : C’est pour lui que je me bats. Je voudrais créer des conditions pour qu’il ait un avenir meilleur que le mien.

      A t’entendre parler de ton métier le call box  rapporte gros on s’y fait des fortunes?

      Caroline : Cela a été le cas à une certaine époque Les premiers tenanciers de call box  se  sont fait beaucoup d’argent. Mais le succès a attiré beaucoup de monde notamment des jeunes  en quête d’emploi. Le marché s’est atomisé et les bénéfices de l’entrepreneur évidement a diminué, sous l’effet de la concurrence.

      Elle est très technique ta démonstration, quel est ton background ?

      Caroline: Je suis diplômée du supérieur en science économique et de gestion.

      Quel est ton chiffre d’affaire journalier ?

      Caroline : je ne peux donner avec exactitude le chiffre d’affaire car j’ai beaucoup de caisses que je gère. Pour les cartes par exemple les gains vont de 75 F à 500F/carte, pour les transferts cela dépend des maisons il y a une société qui nous donne 25f de bénéfice /appel ou par transfert et une autre qui cumule les appels et nous envoie les bonus toujours par crédit après un mois. Voilà ce que je peux dire sur le fonctionnement c’est à la fin vu toutes les dépenses et les clients que j’ai eu que je peux me retrouver avec 40 à 60.000F

      Réussis-tu as constituer une épargne ?

      Caroline : Oui, j’épargne, je m’occupe aussi de certains membres de ma famille.

      Comptes-tu exercer ce métier toute ta vie ?

      Caroline : Non parce que le marché est devenu difficile il n’y a aucune réglementation chacun fixe les prix comme il veut et cela fait perdre les bénéfices que l’on pouvait se faire. Malgré que cela m’ait permis d’ouvrir une deuxième callbox, j’aimerais ouvrir une alimentation pour que mon fils soit ingénieur en télécommunication. J’ambitionne aussi d’immigrer au Canada

      As-tu une plainte particulière ?

      Caroline: Oui, les sociétés qui gèrent la téléphonie devraient tout faire pour réglementer notre activité et harmoniser les prix pour nous (acteurs et artisans de petits métiers) permettre de tirer les bénéfices de notre activité et au gouvernement de penser à nous allouer une sécurité sociale  Nous n’avons ni assurance maladie, ni assurés d’avoir une retraite.

      Il est 20h30min, elle range son parapluie, sa tablette et son banc car le moment est venu pour elle de retrouver son fils et ses frères pour les révisions.

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      30. nov.
      2010
      le tamis
      1

      Le téléphone : outil de développement de divers abus.

      Et si l’on retournait à l’antiquité

      Le téléphone au-delà de tout ce qu’il a apporté de bénéfique dans le quotidien des populations apparait comme un véritable trouble fête, il est en passe de devenir l’objet de l’impolitesse moderne de ce siècle compte tenu de  tout ce qu’il cause comme désagréments à ses usagers.

      L’an deux mille a été l’année du développement de la téléphonie mobile au Cameroun, deux sociétés de téléphonie y ont fait leurs premiers pas. Le vieux combiné téléphonique datant a malgré un brin de résistance fait place au portable plus pratique et mobile. Du portable dit «parpaing » à cause de sa forme volumineuse qui servait juste à appeler, recevoir et envoyer le message, on est passé au portable plus fin et discret avec des options diverses selon les goûts et les besoins de chacun. Malgré toutes ces évolutions louables, le téléphone a aussi développé le mauvais côté de la technologie. Le téléchargement illégal, le vol, les agressions (le phénomène des Awacheurs : un groupe de personnes ou une personne qui après avoir reçu un appel, vous demande de lui remettre votre téléphone sous la menace d’une arme).

      Téléphone objet l’impolitesse des temps modernes

      Pour le quotidien, c’est tout un autre scénario, divorces, les arnaques de fausses loteries par messagerie, le mensonge. Avec le téléphone fixe, on avait la certitude de savoir où se trouvait notre interlocuteur, ce qui n’est plus le cas avec le portable une personne peut vous dire être à un lieu X alors qu’il se trouve précisément d coté opposé. A cela s’ajoute la nuisance sonore dont il est  l’auteur à cet effet  Roland raconte « j’ai du descendre d’un taxi avant ma destination un jour j’ai subitement ressenti des maux de tête à cause du tintamarre que mon voisin faisait avec son téléphone. Il ne prêtait pas attention à mes plaintes, mais aujourd’hui je m’y suis habitué malgré moi ».

      Les élèves interdits de  téléphone portable dans les écoles du Cameroun

      C’est aussi à cause de cela que le Ministère des Enseignements Secondaires a frappé le poing sur la table en interdisant l’usage du téléphone dans les établissements. Décision que la plupart des enseignants acquiescent avec beaucoup de bonheur et Madame Mollo Géraldine, enseignante de français dans un établissement privé de la capitale fait partie de ceux là « cette décision est une réponse à mes prières, cela était devenu un véritable calvaire d’enseigner car les élèves sortaient pour appeler ou répondre à un appel, ils s’envoyaient des SMS ou regardaient des vidéos osées sous les bancs. Laissant ainsi l’enseignement pour lequel ils étaient là.»

      Malgré toutes ces complaintes, le business du téléphone se poursuit toujours plus compétitif et performant, les fabricants annoncent des modèles avec les dernières technologies de pointe. Dans les rumeurs, on parle déjà de « téléphone track »qui permettra de localiser d’où l’interlocuteur appelle, mais avec tout cela serons nous à l’abri des tracas ?

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      30. nov.
      2010
      société
      8

      Le téléphone: outil de developpement d’une nouvelle façon de communiquer

      Et si le SMS menaçait le Français?

      Avec le développement de la téléphonie mobile au Cameroun, le portable est devenu un outil de plus en plus présent dans notre quotidien (6foyers sur 10 en ont un). Avec lui un nouveau langage basé sur l’abréviation et la phonétique: le SMS (short Message Service) qui menace la langue française, du moins pour  l’orthographe.

      Les dirigeants des institutions scolaires ne savent plus où donner la tête car les utilisateurs des SMS n’établissent plus de limites dans l’emploi de ce langage. Une petite enquête à l’université de Yaoundé I et à l’ESSTIC, nous a permis de constater auprès des enseignants de français de ces différentes institutions que l’on a atteint le seuil d’urgence. La plupart des copies reçues après une interrogation dans les amphis montrent un usage des SMS dans les copies des étudiants.

      Pour Monsieur Zanga Godefroy, enseignant de français à l’ESSTIC «le sms a permis à de nombreux étudiants paresseux de se réfugier derrière ce langage pour cacher leurs lacunes en français, mais après un devoir il faut bien se rendre à l’évidence, le français est menacé».

      Pour les étudiants, la faute se trouve plutôt ailleurs, Amélie étudiante en deuxième année faculté des lettres le justifie par le fait que«la plupart du temps je n’ai pas le temps de relire ma copie car le temps est insuffisant».

      Dans les familles aussi les parents ont dû s’arrimer à cette nouvelle forme d’écriture qui pour eux est une autre école. A cet effet madame Mandela, secrétaire raconte «un jour mon fils qui s’était absenté ma laissé un mot pour me signaler son absence et j’avoue qu’en lisant avec toutes ces abréviations j’étais perdue et j’ai dû l’attendre pour qu’il me l’explique à nouveau. Aujourd’hui c’est devenu plus facile pour moi et je m’y suis habituée».

      Pourtant dans le milieu jeune, écrire en langage Sms est devenu la mode, certains jeunes ont des blocs notes qui leur servent de dictionnaire pour avoir le maximum d’abréviations possible. Aussi une société téléphonique de la place donne accès sur son site à un mini dictionnaire des sms pour aider ses abonnés.

      Avec tout cela le problème que soulève l’emploi du SMS devrait être posé lors des rencontres sur la francophonie, «pr sové la lgue frçèz», oh!escusez pour sauver la langue française.

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      22. oct.
      2010
      culture
      8

      Les noirs et le travail : la résurgence des vieux stéréotypes

      « Même dans les temps anciens, on devait fouetter le Congolais pour l’obliger à travailler car le Congolais n’est pas travailleur. »

      Telle est l’une des phrases prononcée par  Mme Jeannette Kavira Mapera, Ministre Congolaise de la Culture et des Arts, ce Mardi 19 Octobre, sur les ondes de RFI, à l’occasion  de la manifestation inaugurant le mois de la Bande Dessinée congolaise à Kinshasa. La Ministre défendant, la bande dessinée Tintin au Congo et ce, au nom du gouvernement congolais à fait des déclarations pour le moins offensantes. Les platitudes énoncées  par cette dame au combien respectable de part son rang (Ministre de la république), m’ont secoué du fond de mon être, camerounaise que je suis.

      Morceaux choisis

      • Pour le Gouvernement Congolais, Tintin au Congo est un CHEF D’OEUVRE.
      • Tintin ne blesse en rien la Culture Congolaise.
      • Même dans les temps anciens, on devait fouetter le Congolais pour l’obliger à travailler car le Congolais n’est pas travailleur.
      • Même aujourd’hui nous devons utiliser la méthode forte pour obliger les Congolais d’aller aux champs.
      • Dans Tintin au Congo, le Congolais est considéré comme quelqu’un qui ne parle pas bien la langue Française. Mais c’est la Vérité car jusqu’aujourd’hui le Congolais est incapable de bien parler le Français
      • Le procès qui avait été intenté contre Tintin au Congo était injuste et intéressé. et n’engage en rien le Gouvernement Congolais. »

      Les insinuations de Mme  Kavira Mapera sont telles, qu’on se demande si elle a jamais suivi les constructions linguistiques de Mr Lambert Mende alors ministre de la Communication du Congo ? Si jamais elle a suivi les discours de Mr Patrice Lumumba, un autre illustre fils du Congo précipité outre tombe par les compatriotes de l’auteur de tintin avec l’aide de certains congolais apostats. Compte tenu de son rang, on peut répondre par l’affirmative, ce d’autant que ce sont ses contemporains. Ce qui nous permet d’avoir une autre interrogation, ont-ils été fouettés, contraints pour apprendre la langue française? Rien n’est moins sûr, au moment où l’on célébrait la journée mondiale de la femme rurale, la semaine dernière, alors que des femmes venues du monde entier, ont soutenu leurs sœurs en participant à la Marche Mondiale des femmes organisée à Bukavu, du 13 au 17 octobre 2010.

      Fascisme  ou ignorance ?

      Les occurrences de Mme Kavira Mapera n’augurent rien de bon pour les populations du Nord-Kivu dont elle serait originaire (le conditionnel employé ici respecte la distance qu’elle observe elle-même envers ces populations). En effet elle dit être admirative des méthodes du colon et compte bien les perpétrer, mieux les perpétuer. C’est le seul langage (celui de la chicotte) qu’elles seraient en mesure de comprendre. D’un autre coté on se demande si la Ministre de la Culture des et des Arts s’y connait en Art et en Culture. En effet la bande dessinée sus nommée a été reconnue par les tribunaux belges comme étant raciste, méprisante, caricaturant le congolais, le peignant comme paresseux, superstitieux. D’un autre coté elle a été reconnue comme n’ayant aucune valeur didactique, car tintin y commet des actes pour le moins répréhensibles envers la faune. Ainsi les belges peuvent décrier les errements de leur compatriote Hergé, au point d’interdire son œuvre, car offensante pour le peuple congolais,  et celle-ci se verrait être réhabilité au Congo même par le gouvernement lui-même. Il est temps de questionner la connaissance et la culture des personnes qui nous dirigent.

      Toutefois elle n’est pas la seule à penser que les noirs n’ont jamais aimé le travail, car sur les antennes de France2 au JT de 13h, Jean-Paul Guerlain parfumeur français se demandait si les noirs avaient tellement travaillé ? Ces constructions racistes, lancées à la figure des peuples ayant connus l’esclavage et la colonisation avec leurs corollaires,  sont une offense de plus, qui mérite d’être dénoncée avec la dernière énergie. En  attendant les dilettantes (Noirs, Nègres ou Black c’est comme vous voudrez, toutes choses étant égales par ailleurs) du travail comme Cheikh Modibo Diarra, Koffi Anan, Jacques Diouf, Barack Obama travaillent et ce naturellement.

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      15. oct.
      2010
      société
      7

      Bavures policières

      La résurgence du phénomène est profondément inquiétante. Leurs pratiques sont les mêmes, au nord comme au sud, dans les pays avancés en matière de démocratie comme dans les pays à la démocratie naissante.

      Bien qu’ayant le monopole des usages légitimes de la force, la police en général et celle des pays africains en particulier, fait montre d’un zèle qui laisse plus d’un pantois. La scène se passe dans une station service de Yaoundé. Un conducteur de taxi se fait rouer de coups par un gendarme, pour avoir percuté le véhicule de ce dernier. Cette injustice, est monnaie courante dans les rues africaines, les forces de l’ordre la répètent à envie et ce en toute impunité. Hier on a assisté au décès de Floribert Chibeya alors défenseur de droits de l’homme en République Démocratique du Congo. Son crime, seul les forces de l’ordre, le savent.

      Les sociologues définissent la police comme étant « une force justifiée par une situation ». En début Octobre, l’on a appris  la mort de Armand Toungoulou un autre fils du Congo, des suites de violences policière, peut-être doit-on voir en ces exécutions en série, la fébrilité du pouvoir de Kinshasa. En 2010 il est difficile de  contester le pouvoir en place sans courir le risque de perdre sa vie. La garantie des droits de l’homme nécessite la force publique et celle-ci est instituée à cet effet, pour l’avantage de tous, non pour l’intérêt mesquin d’une petite poignée de personnes et de ceux à qui elle est confiée. La force de l’ordre est devenue si dévoyée qu’elle va jusqu’à emprunter les techniques de la mafia. L’histoire de Abdel Latif Coulibaly, journaliste sénégalais qui s’est fait cambriolé et s’est vu restitué son lap top, avec un disque dur vidé de son contenu nous le rappelle.

      Toutefois, cette pratique n’est pas l’apanage de la police des tropiques, l’hexagone n’en est pas exempt. Deux journalistes français, clairement identifiés comme tels, viennent de se faire matraquer par la police, à l’occasion des marches de protestation contre le projet de reforme des retraites. Jean-François Julliard Secrétaire Général de Reporter sans Frontières, dit « n’avoir jamais vu telle barbarie » en hexagone. Le problème est donc structurel, les forces de l’ordre chargées de garantir l’ordre public sont infestées, par de mauvais éléments qui irradient et contaminent le corps entier. Il est grand temps que la justice joue pleinement son rôle et sanctionne comme le prévoit la loi les policiers qui se rendent coupables de mauvaises pratiques.  Tout cela se termine en général, par une enquête réclamée par l’exécutif, et la justice déboute les plaignants. L’impunité a encore de beaux jours devant elle.

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      15. oct.
      2010
      politique
      15

      Grands lacs : des noirs à la peau blanche persécutés.

      Les albinos sont voués dans cette région du cœur de l’Afrique  à une persécution, des plus ardues.

      La semaine dernière un autre enfant a été livré  aux chasseurs d’albinos. Deux modes opératoires sont en vigueur : le kidnapping en ville et la boucherie sur place pour les villages les plus reculés. Les populations sont donc abandonnées à elles-mêmes dans la défense de cette minorité qui n’a pas été gâtée par mère nature (manque de mélanine qui fragilise tout autant leur peau que leur vue). En effet on évalue à ce jour à 56 le nombre d’albinos victimes de crimes rituels. La Tanzanie et le Burundi se partagent ce macabre bilan, le premier avec 44 albinos tués et le second avec 12. Leurs peaux, membres et organes rapportent 75 000 dollars par personne, ce qui alimente allègrement ce trafic stupide et cupide.

      Très peu de personnes ont été condamnées à ce jour ce qui fait penser que des hommes politiques en quête de pouvoir et des personnes en quête de fortune sont impliqués. L’immobilisme des pouvoirs publics,  procure aux commanditaires de ces crimes horribles, les marabouts de l’horreur, une protection face à la justice.

      Cette lugubre et macabre épopée débute en 2007, et depuis rien n’a été fait par les autorités de ces  deux pays, ce qui a conduit à une mini crise humanitaire. La protection de  ces êtres fragiles et désormais chassés tels des bêtes est le fait, de journalistes d’abord qui ont révélés leur triste condition au monde, tel   Vicky Ntetema (au péril de sa vie) et certaines organisations locales qui mettent la main à la poche. Vivement que ceux qui sont investis de pouvoirs, pour protéger leur peuple tiennent en fin compte du droit de cette minorité, à la sécurité et à l’épanouissement, et  jouent leur rôle à fond.

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      12. oct.
      2010
      société
      8

      Au Cameroun on frôle la catastrophe

      Il y a une pénurie de la plupart des denrées prisées sur le marché, les populations souffrent en silence malgré les propos rassurants des autorités en charge de ces secteurs.

      Depuis quelques temps le gaz domestique, le sucre et le maquereau manquent dans certaines villes du Cameroun, à Douala et Yaoundé particulièrement. Il y a quelques années c’étaient la banane et le « bifaga* » qui disparaissaient ou étaient victime de la flambée des prix sur le marché.Pour le gaz, c’est surtout celui de la société SCTM qui est de plus en plus rare. Il est passé de 5000F il y a deux ans à 6000F et maintenant avec la pénurie fictive il coûte dans les 7000 à 7500F et est vendu par affinité.

      Il y a moins de deux mois les forces de l’ordre ont mis la main sur un groupe qui divisait le contenu de bouteille en deux pour les revendre au même prix qu’une bouteille pleine. Les ménages se plaignaient du fait que les bouteilles de gaz étaient légères et parvenaient à peine à cuire le repas pendant deux semaines. Les malfrats ont été mis sous les verrous mais d’autres groupes continuent d’opérer dans l’ombre.

      Le sucre quant à lui est rare qu’il soit en carré ou en poudre. Cet or blanc est vendu par voie de réseaux et selon la croyance populaire on ne vend pas plus de deux boîtes à une personne. Et même dans ces réseaux il coûte 800 à 900F. Les commerçants se sucrent en utilisant des fausses balances qui affichent de faux kilos et c’est à prendre ou à laisser. Le ministre a annoncé hier que du sucre en provenance de Douala serait mis en circulation dans le pays et aussi 20.000 tonnes sont attendues vendredi. Toute personne qui serait victime d’une quelconque escroquerie de la part des vendeurs est priée de les dénoncer.

      Un container de maquereaux stocké dans une chambre froide à Douala a été saisi la semaine passée et liquidé aux populations sur place par les autorités. Cela fait plus d’un mois que ce chouchou des menus familiaux a disparu des congélateurs de poissonnerie, laissant dans la détresse les mamans, les vendeuse à la braise et les propriétaires de restaurants. Le kilogramme est passé de 800F à 1300F voire 1400F. La plupart d’entre elles se sont rabattues sur d’autres variétés de poisson comme le Bar, le capitaine, etc. Il réapparaît timidement mais toujours aussi cher qu’auparavant.

      Aux dernières nouvelles on parle du riz qui serait entré dans la danse à ce rythme là que va-t-il nous rester à manger ?

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      11. oct.
      2010
      société
      8

      Ebolowa by night

      La capitale du sud Cameroun en attendant le prochain Comice Agro-Pastoral montre un autre visage du Carrefour baptisé « An 2000 » la nuit. Ebolowa, carrefour « tamzou » il est 18h30. Les derniers commerçants de la journée rentrent chez eux. A partir de cette heure, cet endroit fait place aux anges de la nuit qui arrivent peu à peu. Les vendeurs de brochettes de porc, de viande de bœuf, de poulet et poisson braisés sont installés le long des trottoirs. Seuls ceux qui proposent des prunes et plantains ou encore des cigarettes sont ambulants et errent dans les bars pour proposer leurs marchandises aux divers clients qui sirotent leurs boissons. Les bars et les cabarets diffusent la musique à profusion qui au bout d’un instant devient un véritable tintamarre. Ici faut oublier les sonorités de Rnb comme à l’accoutumé à Yaoundé, les musiques de Lady Ponce et de quelques artistes de bikutsi du terroir passent en boucle. Pour les amoureux de « mpongo » et autres artistes étrangers ils peuvent se satisfaire dans les boîtes de nuit. Un regard attentif sur les clientes de ces bars ou encore dans les recoins sombres du carrefour, dévoile des travailleuses de sexe. Reconnaissables au premier coup d’œil par les habitués du coin, la raison de leur présence varie d’un prostitué à une autre. Si pour Estelle exerçant depuis 5ans c’est « le dégoût des hommes et de la vie familiale où j’ai eu beaucoup de violence conjugale qui m’a fait choisir ce métier », pour d’autre à l’instar de Carmelle c’est « juste pour m’amuser ». Les taxis sont rares, les motos taximen sont nombreux, ils font des allers et retours à travers la ville pour chercher des clients parfois plus nombreux que l’offre. Ce bal qu’offre le carrefour rebaptisé « an 2000 »il y a peu d’années, continue jusqu’à minuit où certains bars sont obligés de fermer à cause des clauses de leurs licences ou encore de la pénurie de boissons. Les bagarres et les querelles ne manquent pas sur les sujets liés au football ou à la vie pratique. Les noctambules patentés se dirigent vers les boîtes de nuit où ils esquissent des pas de danse en compagnie de leurs dulcinées ou des femmes trouvées sur place jusqu’à 5h30, heure à laquelle ceux qui ont quitté ces lieux la veille les regagnent pour faire leur petit commerce.

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      11. oct.
      2010
      le tamis
      1

      Bonjour tout le monde !

      Bienvenue dans Réseau Mondoblog. Ceci est votre premier article. Modifiez-le ou supprimez-le, puis lancez-vous !

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      Mes coups de griffes

      Auteur·e

      L'auteur: Salma
      Salma est Camerounaise et journaliste, formée à l'ESSTIC. Elle a été reporter pendant 10 ans pour le mensuel sur la santé des adolescents «100% jeune». Elle a également travaillé pour le magazine sur l'environnement «Together». Sur la toile, elle a travaillé pour des sites comme Goducamer.com, cameroon-info.net, Mboablog, Kamerhiphop, reglo.org. Elle est une passionnée par l'écriture en ligne. Actuellement à Bamenda, elle est journaliste à la Radio Evangelium. Elle continue à évoluer dans la presse écrite en tant que correspondante pour des parutions telles que «Horizons 2035» et «Musiki».

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