Salma Amadore

La suite de l’affaire Vanessa Tchatchou et le vol de bébé

Source: google
Source: google

Une petite incursion dans la prison centrale de Yaoundé m’a permis de faire une rencontre inattendue. Après la prison de Bamenda, j’avoue que celle de Yaoundé est surpeuplée. En compagnie d’une ONG Kmerpad qui a décidé de faire des dons de serviettes hygiéniques lavables aux femmes incarcérées par le biais d’un Crowfounding,  j’ai pu voir qu’en prison, il y a aussi une vie. Des femmes bien mise façon Mani Bella regardez vous-même.

J’ai rencontré une jeune fille et je préfère vous laissez lire le fruit de notre échange vous vous ferez votre opinion après. J’ai rencontré cette jeune intelligente et pleine de talent, en causant avec elle j’avoue que je me demande toujours qu’est ce qui s’est passé ?

« Je m’appelle Marcelline, j’ai 22 ans. Le plus dur pour une femme en prison c’est d’être séparée de sa famille. Ici on va de mal en pire. Je vais vous répondre du fond de mon cœur. Je préfère être clocharde et galérer mais être libre comme vous que d’avoir tout ce que vous dites et être enfermée ici. Si je m’entoure de tous ces masques, c’est une manière pour moi de me changer les idées. C’est une manière pour moi de comme on dit ici « travailler la prison » car je n’ai rien d’autre à faire. On le fait pour perdre du temps ; on ne voit pas le temps passé, on ne se sent pas seule. Le monstre de l’homosexualité marche dans la cour de la prison, les filles qui ont une activité sexuelle régulière et qui se retrouve ici, deviennent très vite des lesbiennes soit par désespoir, soit pour se soulager ».

Auteur: Gilles Foka
Auteur: Gilles Foka

« C’est une sale petite histoire qui a tourné très vite au cauchemar. Le fait d’être dans une famille de parents divorcés a une grande influence sur les enfants. Les enfants peuvent poser des actes qu’ils ne poseraient pas s’ils avaient été encadrés par les deux parents. Mes parents sont divorcés et par la suite mon papa décède. Je rencontre un garçon qui me place sous sa protection et je commence à l’aimer très fort. Le premier garçon de ma vie. Je trouve en lui le remplaçant de mes deux parents. Il est mon ami, mon frère, mon tout. Par malheur, je rencontre la maman de mon bien-aimé qui me demande très vite un petit fils car son fils est l’aîné et l’unique garçon.

Sous le coup de la pression, je ne vois pas mes règles pendant deux mois. Je ne doute pas je suis enceinte. Je le dis à tout le monde et c’était un accueil triomphale dans sa famille qui au début ne m’acceptait pas car très tribaliste. L’enfant a été la clé à leur porte. Ils sont devenus gentils, fini l’enfer d’auparavant. Deux mois après mes menstrues sont de retour. Je ne sais pas quoi faire et à qui le dire. Mon ventre ne pousse pas, mon gars ne fait que faire la layette. Il est impatient d’avoir son enfant. Un jour je me rends compte que si je lui dis que je ne suis pas enceinte, il va me lâcher car il va déjà voir ailleurs. Je ne veux pas le perdre.

Je faisais mes visites à l’hôpital gynéco donc j’entre dans une salle de néonatalogie, je trouve des bébés. Je prends un bébé du sexe que je voulais : une petite fille. Je trouve une petite fille entrain de pleurer, elle est toute jolie et seule sur la table.je le regrette car je n’ai pas pu m’occuper d’elle, je le regrette amèrement. Je culpabilise chaque jour qu’en en y repensant je me dis que si je l’avais laissé à cet endroit, elle serait encore vivante. Je ne savais pas qu’elle était prématurée. Je l’ai ramené à la maison et je me suis occupée d’elle. Six jours après, elle est décédée. Je l’ai emmené dans ma famille. Je l’ai enterré et je suis revenue à Yaoundé. A mon retour, je trouve un grand tapage sur une affaire de bébé volé, je n’avais pas la conscience tranquille. Je suis allée au GSO me rendre.

Auteur: Gilles Foka
Auteur: Gilles Foka

C’était l’histoire du bébé volé de Vanessa Tchatchou. On a tellement accusé d’autres personnes à ma place qu’il fallait que je dise la vérité. J’ai écopé de 25 ans de prison. J’avais 19 ans et 25ans de plus, je sortirais déjà toute vieille. J’ai eu une petite fille Joanna, ici en prison. Je suis entrée en prison en étant enceinte. Elle vit dans ma famille, elle ne sait pas que c’est moi sa mère puisqu’elle m’appelle « tantine ». J’ai perdu ma famille, ma vie, tout. Mon premier amour est ici aussi, nous ne sommes plus ensemble, mais j’ai connu un autre garçon avec qui je suis fiancée et dont la maman m’aime sans condition. Je suis heureuse en couple en ce moment. Quand je prie je demande deux choses actuellement à Dieu : qu’il protège ma fille, elle est celle qui m’a sortie du trou, des rumeurs de stérilité qui planaient sur moi. Mon plus grand souhait est que Vanessa, qui ne croit toujours pas que j’ai pu prendre son bébé, qu’elle trouve la consolation dont elle a besoin et qu’elle trouve le courage d’avoir d’autres enfants (car elle a décidé de ne plus avoir des enfants) et ça me fait énormément mal. Que dieu veille sur elles, je regrette amèrement je que je lui ai fais. »

Je peux dire que les dons ont été remis à ces femmes et qu’elles étaient contentes quand nous partions. Merci à Dolly et Gilles pour votre précieuse aide pour immortaliser ces moments , le journaliste est un travail d’équipe.

Nb : le prénom a été changé pour un souci de confidentialité.

Auteur: Gilles Foka
Auteur: Gilles Foka


FAT FOOD

Fast Food Yaoundé
Fast Food Yaoundé

De plus en plus, de nombreux restaurants express dit « fast food » voient le jour à Yaoundé. Avec le rythme infernal dans lequel nous sommes en semaine, ceci n’est pas pour déplaire aux consommateurs.

Juste une inquiétude car comme toujours nous aimons copier les concepts d’ailleurs mais de la mauvaise manière. Le Cameroun est un pays béni avec toute sa nourriture. Je veux dire que nos mets sont les souvenirs que la plupart des touristes gardent quand ils sont de passage chez nous.

Le fast food gagne de plus en plus du terrain. Nous sommes désormais plongés dans un esclavage moderne sans les chaines d’auparavant que l’on appelle travail. Dans ce quotidien fait de pression, se nourrir est devenu difficile, je veux parler de la qualité. Oui nous nous nourrissons mais comment ? La nourriture faite vite paye. C’est à emporter donc on peut manger en conduisant car les embouteillages nous permettront de digérer avant d’arriver à notre lieu de travail.

Si ces restaurants font désormais partis de notre quotidien, il faut dire que ceux qui les tiennent ont copié le concept sans une vraie connaissance. De plus en plus nous mangeons gras, c’est mauvais pour la santé mais tellement bon me direz vous. Désormais nos menus sont faits de mayonnaise, de ketchup, de moutarde et l’intrus : « de l’huile ».

De nombreux camerounais pensent que c’est l’huile qui fait la nourriture. On en met excessivement dans le Eru, la sauce Tomate, le soya, le piment, les condiments, le poisson braisé, les crudités, les omelettes, les frites, le haricot, etc . Il n’ya que les boissons qui n’en ont pas encore et vu comme c’est parti, cela ne saurait tarder dans notre pays. C’est facile d’ouvrir un restaurant de nos jours et de mettre l’inscription « fast food » en gros caractères. Il suffit de passer une commande et de gouter pour très souvent découvrir que l’on s’est trompé.

Dans nos Fast Food camerounais c’est la présence du gras qui fait la différence et la qualité des plats. Heureusement, dans un pays où l’on ne s’y connait pas trop, les tenanciers parviennent à se faire un nom chez les amateurs, mais aussi de gros bénéfices. Le client toujours satisfait revient et paye pour se faire engraissé et s’étonne quelquefois d’avoir « des maladies bizarres ». Si vous êtes de passage chez nous au Cameroun, ne vous privez pas de « FatFood ». Quelle est votre expérience des Fast Food ?


« Stop au palu »ce n’est pas pour demain.

Plus que quelques jours et nous serons lancés dans la 8ème journée mondiale de lutte contre le paludisme le 25 avril prochain.

Comme les années précédentes, nous allons encore marcher dans quelques artères des différentes villes du pays pour « botter le palu hors de nos frontières ». On dit que chez les blancs, il n’y a plus de paludisme ? Est-ce vrai ? Si oui comment ont-ils fait ?

J’avoue que je ne comprends toujours pas pourquoi dans notre pays on marche pour ceci ou pour cela car la plupart du temps, c’est juste comme une exhibition d’un petit groupe qui veut bien se vanter de manger l’argent du gouvernement gratuitement. On marche et puis quoi ?

Est-ce cette marche qui fera fuir les moustiques ? Je ne pense pas bien au contraire ce petit groupe représente encore de nombreuses proies à piquer pour le vampire qu’il est. On nous a enlevé de la tête ces vieilles bonnes habitudes que l’on avait auparavant de donner le remède contre le palu à tord et à travers et de manière préventive. Je me souviens comment avaler ces petits comprimés blancs était une punition pour moi et que ma mère se rassurait toujours que je ne l’ai avais pas jetés une fois loin de ses yeux. Beurk !

Source: Campagne contre le paludisme
Source: Campagne contre le paludisme

Les moustiques sont des mutants et je ne sais pas si nous avons les moyens nécessaires pour les combattre. A Douala, mettre un ventilateur pour chasser le moustique est une perte de temps. Et dire que je pensais que ce n’était qu’un divers pour nous faire rire. Non j’ai témoigné et vraiment « les moustiques de Douala volent dans le sens des hélices du ventilateur et savent quand vous piquer ». A Yaoundé, je dirais que c’est plutôt comme si toutes les méthodes pour les tuer semblent leur donner de l’énergie. Sans blague j’ai allumé une spirale, pulvérisé un aérosol, branché des pastilles, mais j’avoue que Monsieur le moustique semble juste affaibli et quand il revient à la charge il pique avec rancune et vous laisse de gros boutons.

Un petit passage du côté de l’Ouest, m’a fait découvrir que la dernière campagne de distribution des moustiquaires par le gouvernement, a été une bonne affaire pour mes frères ressortissants de cette région. Ils utilisent leurs moustiquaires comme rideau, comme nappes, comme filets pour la pêche, comme tout ce que vous voulez mais pas comme moustiquaire. A Bamenda, certains étaient méfiants face à la forte odeur qui se dégageait des moustiquaires une fois sorties de leurs emballages. Certains avaient l’air d’étouffer en dormant à l’intérieur et d’autres trouvaient plutôt que c’était un moyen d’entasser de la poussière et d’avoir la toux par la suite.

Officiellement, le traitement du paludisme est gratuit pour une certaine tranche d’âge, mais la plupart des docteurs sont prêts à vous dire que « les traitements gratuits sont inefficaces pour  votre type de palu ». Ils préfèrent écouler les stocks de médicaments des différentes marques avec lesquelles ils ont des commissions sur les ventes. Faut-il rester aussi au salon ou au bar sous une moustiquaire ? Car ce sont les endroits où de nombreux camerounais passent la plupart de leur temps et même les moustiques y ont élu domicile et les piquent bien avant qu’ils aillent se coucher sous une moustiquaire.

Les ordures ne sont jamais loin de nous s’il est dit qu’elles attirent ces colocataires. Il suffit qu’Hysacam décide de ne pas faire le ramassage un jour pour que les rigoles deviennent des dépotoirs d’ordures et que la cour de quelqu’un devienne la « nouvelle voirie ».

Quant aux diverses pommades anti moustiques vendues par ci par là, il y a encore du progrès à faire sur l’éducation des populations. De manière commune, certains camerounais pensent que ces pommades sont responsables de plusieurs cancers et aussi que ce sont « des choses de riches ». Que faut-il vraiment faire pour ne plus entendre parler de palu au Cameroun ? Faut qu’on réfléchisse et sérieusement, mais pas longtemps car le moustique lui, pendant que nous tergiversons et marchons, continue de piquer. Aïe !je m’arrête là.


Parade des journalistes dans un hôtel

Source: Google
Source: Google

S’il y a une vision que la majorité du public connait du métier de journaliste, c’est la célèbre expression « est le plus beau métier du monde ». Je ne sais qui l’avait déclaré pour la première fois et à quoi il voulait faire allusion mais je ne pense pas qu’il soit camerounais.

Vu comment il faut couvrir des affrontements, des éruptions volcaniques, des émeutes, tous ces évènements du quotidien qui nous met un jour ou l’autre face à la mort, je dirais que c’est un métier à risque où, le choix d’un bon risque vous met en haut ou pas. Dans mon pays la plupart des journalistes sont célèbres parce qu’ils interviewent des personnalités ou connaissent le plus grand nombre de personnes de la haute société. C’est bien loin du terrain en tout cas.

J’ai assisté dernièrement à une conférence de presse dans un hôtel de la place. Tout ce que je peux dire c’est que les trois années passées à Bamenda ne m‘ont pas beaucoup éloigné de la réalité du métier de journaliste chez nous. Dans ce genre de conférence, les différents profils de journalistes défilent devant vous et vous prouvent pourquoi on ne nous prend pas au sérieux. J’ai pu remarquer le premier groupe, celui des journalistes des médias qui ont le vent en poupe. Ce groupe composé des journalistes qui vous dit à peine «  bonjour » quand vous voulez les orienter et vous prouvent qu’ils ont l’habitude de la chose. Ces journalistes vous répondent à peine, estiment que vous avez plus besoin de leur présence qu’eux de la vôtre et c’est à peine s’ils ne vous diraient pas volontiers « écartes-toi de mon chemin, laisse passer le professionnel ».

Le deuxième groupe est celui des journalistes invités par le ministère qui est en charge de l’évènement. Ils se considèrent aussi comme « les ministres des journalistes » et exigent avoir droit à tous les honneurs. Le mot de passe suspendu à leur bouche « c’est le ministre qui m’a invité », un peu comme une formule magique à la « sésame ouvre-toi » et s’il vous plait déroulez lui le tapis. Ce dernier veut « être près du ministre » et n’essayez pas de le forcer à s’asseoir ailleurs quoi ?vous voulez recevoir les foudres du ministre ?

Le troisième groupe et le plus fourni,  est celui de ce qu’on appelle chez nous « les journalistes du Hilton ». Ce sont en fait des journalistes qui n’ont reçu aucune invitation mais ont eu l’information soit par d’autres médias, soit par un ami qui travaille dans un média. Ce que je peux reconnaitre c’est que les journalistes de ce groupe sont très polis (normal ils n’ont pas été invités). Ils se présentent et vous donnent le nom d’un média que vous ne connaissez pas « je suis Taro, journaliste à Sauce jaune Tv, etc » et veulent vous prouver qu’ils ont une couverture internationale. Ils vous demandent des documents pour avoir des informations complètes sur la raison de leur présence là. Ils peuvent rester debout ce n’est pas un souci. Contrairement aux deux premiers groupes où les gens sont fiers, eux ont toujours cette question magique « on émarge où ? ». Entendez par là « ne m’oubliez pas lors du partage du perdiem ». Très souvent, ils sont les premiers en rang au buffet et toujours insatisfaits.

S’il y a une chose qui est commune à tous les groupes, c’est la question « où est la liste ». Ne tracassez pas vos méninges, c’est une liste où on met tous les cordonnées du média et qui très souvent donne l’information aux journalistes présents qu’il y aura de l’argent de taxi. Autre chose que je m’explique toujours pas, est ce une obligation qu’un journaliste pose toujours des questions à la fin d’une conférence ? Vous me direz « Oui » car cela lui permettra de recueillir des éléments pour étoffer son article ou que c’est une preuve de démocratie. Je suis d’accord. Mais quand on lève le doigt et que l’on fait un long discours sur les remerciements à l’endroit des autorités, que l’on fait des comparaisons que personne dans l’assistance ne comprend et que, pour couronner le tout on plonge dans des histoires de la bible « à la Sodome et Gomorrhe », ou le déluge de Noé, ou je ne sais trop quoi, il y a un problème. Un problème quand à la fin de ce discours de 15 minutes on se rend compte que c’était tout sauf une question.

Il y a un problème réel sur cette vision « du plus beau métier du monde » au Cameroun.


Ce qui fait de nous des Camerounais

Il y a quelques jours, les éléments de ce billet se baladaient dans ma tête sans ordre précis. J’ai alors décidé de leur donner un ordre et surtout de vous faire part des habitudes qui sont les nôtres, mais que vous pouvez retrouver chez d’autres peuples. Ne dit-on pas que le Cameroun est une Afrique en miniature ?

Mouf !

Un mot qui vient de la déformation de « move » en anglais pour dire « bouge ». J’ai été agréablement surprise de regarder un téléfilm burkinabé dernièrement et de remarquer que là-bas aussi on utilise ce mot et dans le même contexte. Mouf  fait partie de ces mots qui au Cameroun, sortent quand on est déjà exaspéré. Selon les situations je me suis rendu compte que c’est le dernier mot que l’on prononce chez nous avant d’en venir aux mains. S’il s’adresse à vous, alors répondez « mouf aussi » et le match sera nul.

Les mouchoirs c’est du gâchis

Chez nous, les marques Kleenex, Oran et autres si elles comptaient sur nous pour faire recette, auraient fait faillite très tôt. Avez-vous déjà observé la plupart des femmes camerounaises en compagnie de leurs enfants ou bébés ? Je ne pense pas, sinon vous aurez déjà remarqué que quand le bébé est enrhumé elle se sert de son habit pour nettoyer son nez. Quand le bébé grandit, elle se sert d’un des vêtements du petit et elle lui dit « mouche-toi », ou « pousse » et le petit se mouche de toutes ses forces. Elle le fait du mauvais côté du vêtement ainsi quand c’est fini elle défroisse un peu le vêtement et c’est ni vu ni connu. Quand il grandira, le petit le fera lui-même sur ses vêtements et l’enseignera à ses enfants et ainsi de suite.

Nos mains nous tuent

Chez nous on dit « la saleté ne tue pas l’homme noir ». On n’y croirait presque quand on réalise le nombre de bactéries avec lesquelles nous vivons et partageons chaque jour. Le cas le plus pratique est chez les hommes, cette habitude qu’ils ont de faire pipi au bord de la route ou dans un coin isolé. Après s’être soulagé, un Camerounais ferme sa braguette, salue son pote en serrant sa main très fort et longtemps et enfin mange un bon couscous avec ses doigts. Chez les femmes ce n’est pas encourageant, elles au moins ont des mouchoirs ou du papier hygiénique. Mais très souvent, après avoir fait pipi elle utilise très peu de papier hygiénique et quelques gouttes de pipi touchent ses doigts. C’est pas grave, elle les essuie sur ses vêtements et rentre dans la cuisine et goutte sa sauce qui est au feu en mettant une petite quantité dans sa paume de main. Appétit !

On a une amie publique commune : la bière

Dans mon pays, on peut toucher à tout sauf à la bière. Les sociétés brassicoles ont décidé d’augmenter le prix des boissons alcoolisées très récemment. Certaines personnes espéraient qu’avec cette augmentation, les Camerounais allaient diminuer leur consommation que non. Une augmentation de 75 f ou de 500 f « ne nous empêchera pas de boire ». Bien au contraire les consommateurs trouvent des raisons à cela « le maïs est devenu cher », « c’est un effort de guerre pour aider nos soldats au front », «  la bonne bière doit coûter chère », etc., bref un musicien camerounais a même chanté « la bière c’est combien ici, 500 ?1000 f ? Augmentez le prix on va toujours boire ».

 Le foot est notre passion

Vous ne le savez peut être pas, mais chez nous il existe vraiment un sport roi : le foot et des sports mineurs ou servants : les autres disciplines. Chez nous le mot « défaite » n’existe pas, il n’y a que la victoire dans notre dictionnaire. Il n’y a qu’à voir comment les sociétés de pari de foot se sont proliférer à une vitesse fulgurante. Il est devenu difficile de faire des économies avec tous ces kiosques de paris de football installés à tous les carrefours. Et il n’y a pas que les lions indomptables, nous connaissons aussi le Barça, le PSG, le Real Madrid et bien d’autres dont les matchs sont de véritables moments de plaisir et de partage.

Nos femmes sont les plus belles du monde

Ce commentaire n’est pas de moi, ne m’en voulez pas. Je retranscris seulement ce qui ressort des commentaires des Camerounais et même des touristes. Ils trouvent que les Camerounaises sont le premier atout du tourisme dans notre pays.  Viennent ensuite la nourriture et tout le reste. Pour avoir de vrais arguments sur la question demandez à ces hommes, ils vous écriront des encyclopédies entières sur le sujet.

La paix est notre fierté

C’est la chose chère à tous nos cœurs. Jaloux de notre liberté, quand il faut prendre une décision, c’est la paix que l’on préserve. Même si depuis quelque temps notre sérénité est menacée, nous ferons tout pour ne pas sombrer dans le chaos. Notre armée est aux frontières, se battant jour et nuit pour que nous nous couchions et nous levions sans crainte. Pour que nous allions et venions comme bon nous semble. Notre armée est aux frontières et nous nous devons de la soutenir. Faites un don pour l’armée camerounaise.

Auteur: salma