Salma Amadore

Go girls !

Salon de l'entrepreneuriat féminin
Salon de l’entrepreneuriat féminin

Un petit tour au Centre Culturel Camerounais ce week-end du 21 novembre m’a permis de découvrir le dynamisme féminin que j’aime et que j’adore. Je tiens à dire que deux jours d’exposition c’est peu pour découvrir tout de ce que l’entrepreneuriat féminin peut offrir. L’entrée était gratuite et libre avec deux hôtesses très courtoises qui m’ont guidé jusqu’aux ateliers, débats et stands. Il faut dire que Facebook est devenu une plateforme incontournable des rendez-vous de ce genre. C’est justement sur ce réseau social que j’ai eu cette information.

« Le salon de l’entrepreneuriat féminin a eu lieu du 21 au 22 novembre 2015 au Centre Culturel Camerounais. » C’est la première fois que je me rends dans ce centre depuis son ouverture. Au premier arrêt dans un stand, je remarque des jeunes filles qui motivent les visiteurs à prendre des prospectus pour rejoindre leur école spécialisée dans les métiers de la beauté. Je suis intéressée et je leur demande s’il serait possible pour moi d’apprendre à devenir une vraie pro du make up juste une fois par semaine ? Oui, me répondent-elles et elles me rassurent que je ne serai pas dessus.

Institut Rose Laure ken
Institut Rose Laure Ken

Deuxième stand, une femme expose des bijoux, des escarpins et divers articles de mode pour femmes. Elle me donne sa carte puisqu’elle représente la maison « Marie ô Fashion ».

Stand Marie ô
Stand Marie ô Fashion

A la table suivante, des femmes présentent des produits 100% naturel pour la beauté et l’entretien au quotidien. « Noka beauté et conseils ô naturel » utilise du beurre de karité, de l’olive, de la carotte, de l’argile et bien d’autres produits de la nature pour embellir notre peau à moindre coût. Je prends une carte et je continue mon chemin.

Stand Noka Beauté ô Naturel
Stand Noka Beauté ô Naturel

Le stand suivant est « Delicious Clarita », hum je ne vous cache pas que j’aime la pâtisserie. Et même que parfois, il m’arrive de rêver que je mange des tonnes de sucreries. Des gâteaux, des crêpes, de la crème, de la glace, des cakes, bref tout ça quoi ! C’est mon péché mignon. Ce stand attire mon attention car je remarque que les exposants ont la particularité de faire des gâteaux personnalisés. Sur une table, sont exposés deux de leurs réalisations dont deux gâteaux montés de princesses avec toutes les couleurs qui vont avec. Toujours sur la table, sont exposés des macarons. Je fais attention à ma ligne donc je quitte cette table vite fait sinon je vais fondre comme tout ce sucre sur ces gâteaux.

Stand Delicious Clarita
Stand Delicious Clarita

Juste à côté de tous ces gâteaux je fais la rencontre de la directrice de « Y ZH’OK ». Yzhabel Mbolo m’accueille très gentiment, elle me présente ses réalisations. Elle habille tout avec du pagne. Les pochettes, les bracelets, les babouches, les escarpins, les barrettes, les couronnes et j’en passe. Elle me parle de cette passion qui est devenue son métier. Elle me présente ses modèles, ses inventions et nous parlons aussi d’une possibilité d’apprendre. Je lui demande pourquoi vouloir faire la promotion de notre culture en portant le pagne. Malheureusement, les articles demeurent toujours chers. Oui je veux bien porter le pagne mais pourquoi les articles sont si chers ? Il est facile de trouver une veste à 500F et pourtant un boubou en Bazin ne coûte pas moins de 10.000F. Elle me répond en me disant que la main d’œuvre est rare et chère et en plus c’est un travail de longue haleine pas encore industrialisé comme les tissus européens. Je suis convaincue et je prends son contact, je veux bien apprendre aussi à habiller mes articles avec du pagne et qui sait peut MJ Mpacko fera ma promotion un jour sur Kmer Sisters (rire).

Stand Y ZH’OK
Stand Y ZH’OK

L’autre attraction de ce salon, ce groupe de trois jeunes filles qui proposent de personnaliser vos pochettes de téléphones, vos journaux intimes, tout ce que vous voulez avec des couleurs flashy et des graffiti. Alex, Cindy et Frida sont les fondatrices de « Made in 237 ». Elles font du Pocket-Arts et personnalisent vos téléphones, tablettes, ordinateurs pour que vous « soyez unique, soyez vous-même ».

Stand Made 237
Stand Made 237

Les maquilleuses sont celles qui occupent les derniers stands. Et pour cause, elles ont besoin d’espace pour offrir des séances de soins de visage ou de maquillage aux clientes. Sur leur table, des palettes gigantesques de fards sont présentes, mais aussi des extensions brésiliennes, des crayons et eye liner, des lotions, des rouges à lèvres, etc. Ce ne sont pas les clientes qui manquaient de ce côté-là.

Espace Make Up
Espace Make Up

A l’intérieur du bâtiment principal du Centre, se déroule un atelier débat sur la beauté et la femme à 500F. L’après-midi sera consacré à l’atelier « comment choisir son fond de teint en fonction de sa peau ». Un savoir qu’il est possible d’acquérir à 2500F.

Article en vente
Article en vente

Fière de mes nouvelles adresses bien utiles je décide de rencontrer Ghislaine Fouda de « Place Affairs sur Facebook », organisatrice de ce salon. Elle a eu cette idée en remarquant qu’autour d’elle il y avait de nombreuses femmes dispersées qui avaient un savoir-faire mais n’avaient pas l’opportunité de le présenter au public. Elle a donc initié ce salon et les femmes ont adhéré.

Ghislaine Fouda, promotrice du salon
Ghislaine Fouda, promotrice du salon


Petite virée à Douala

embouteillage Ndokoti
Embouteillage Ndokoti

« Je pense que si on punissait tous ces hommes qui font pipi au bord de la route on serait déjà riche ». C’est l’extrait d’une conversation que j’ai eue avec un ami lors d’une promenade à Bonanjo. Il riait aux éclats, mais j’ai poursuivi « pourquoi vous les hommes aimez pisser au bord de la route comme ça ? »Il a gardé le silence avant de me dire « tu ne peux pas comprendre », moi « ne pas comprendre quoi ? ». Il a ajouté « quand tu fais pipi dans les toilettes, l’odeur t’étouffe, tu n’es pas à l’aise. Quand tu urines dehors cela a un vieux goût, l’air te frappe, toi tu sens la liberté ». Vous les hommes allez me confirmer ça, je n’y comprends rien et je ne pourrai jamais avoir cette expérience.

J’ai passé quatre jours à Douala et j’avoue que je me demande comment les populations font pour survivre sur une telle planète. La chaleur vous fait goûter aux braises de l’enfer ou du purgatoire que sais-je encore. Non seulement il fait chaud, mais vos nerfs sont à rude épreuve avec les embouteillages. En sortant de la voiture, vous constatez qu’il n’y a aucune issue. Moi qui me plains souvent des embouteillages d’Elig-Edzoa, j’ai tiré mon chapeau à Douala. Les motomen roulent même dans le sens interdit pour se frayer un passage dans ce labyrinthe.

Mes nombreuses promenades m’ont permis de m’étonner chaque jour. J’ai remarqué que de nombreuses filles à moto ne portaient pas de petite culotte, sans doute à cause de la chaleur. Mais savent-elles comment sont les motos sur lesquelles elles montent ainsi ? Je ne pense pas. A Bonabéri, j’ai décidé de prendre un raccourci pour me rendre au marché Grand Hangar. Là, j’ai failli m’évanouir. De nombreux motomen installés à proximité d’une rigole avec de l’eau stagnante recueillaient cette eau pour laver leur engin. Je me suis approchée de la rigole pleine de têtards et de larves. J’ai crié au scandale, mais les motomen visiblement pas gênés, bien au contraire, s’appliquaient davantage. J’ai abandonné l’affaire, c’était plus fort que moi.

Rigole Bonabéri
Rigole Bonabéri

S’il y a quelque chose qu’il faut reconnaître à Douala c’est les lieux où manger du poisson frais et s’amuser. Petite virée à la Rue de La Joie. Là il n’y a que la route qui est dégagée, les trottoirs des deux côtés sont occupés par des braiseurs qui ont exposé des poissons de toutes sortes et de toutes les grosseurs. Pour vous régaler, pas de problème, le seul frein sera le poids de votre porte-monnaie. Je suis surprise de voir des adolescents nous demander si nous voulons nous garer et se mettent à courir jusqu’à ce qu’on s’arrête. Je crois avoir à faire à des hôtesses des différentes buvettes, que non. Ils me montrent leurs comptoirs de poisson et en voyant que nous nous intéressons à l’un d’eux, les autres viennent le bousculer en disant « c’est notre client ne blague pas depuis que je cours tu étais là ? ». Nous choisissons une place et passons nos commandes sur place. Comme à Yaoundé, une fois que vous êtes assis au bar, vous avez très souvent la chance de faire vos achats sur place. Les vendeurs vont et viennent et les prix sont abordables, même si il faut avouer que la lumière tamisée des buvettes ne vous fait pas voir si ce que vous achetez  est encore frais.

A la recherche d’un peu d’ambiance, nous nous promenons dans les recoins de la ville et avec notre thermomètre, nous mesurons la température dans les diverses boîtes et snacks- bars de Douala. Premier arrêt au Nouveau Refuge de la Rue de la Joie. Là le service est rapide, l’ambiance est bonne mais à 23 h nous sommes surpris de voir que le tenancier du bar arrête la bonne musique pour mettre « Nina Tv » et suivre la série « El Diablo ». Malgré nos plaintes il reste de marbre. Devenus indésirables nous décidons de changer de lieu. Avec toutes les nouvelles musiques qu’il y a ces derniers temps, La Canne à Sucre  a décidé de faire dans le « Old School », nous continuons notre ballade, La Flotte, Next, Mponda Munenge, Le Miel, le Snack bar La Baleine et finalement nous faisons halte au First-T. Une bonne ambiance, les fouilles à l’entrée, deux niveaux et un bon DJ. Il enchaîne les musiques les unes après les autres, super, vous êtes contents de consommer et ne voyez pas le temps passer. Une vendeuse de boisson énergisante nous fait les yeux doux pour nous proposer ses produits. Voyant que nous n’allons pas acheter, elle préfère s’éclipser en dansant. Le seul hic pour moi était ces téléviseurs installés partout. On ne vient pas en boîte regarder la télé sinon on reste à la maison. Peu à peu l’envie de dormir a pris le dessus, il était déjà 4 heures du matin.

Sur le chemin du retour à Yaoundé, une nouvelle surprise. Il a fallu attendre au moins quatre heures à cause des participants au tour cycliste qui faisaient leur exhibition. Je suis rentrée saine et sauve.


Avec boko haram la prudence Oui, la panique Non !

Source: google
Source: google

Je ne pense pas qu’un tel groupe mérite que j’écrive son nom en majuscule. J’ai gardé mon calme face à toutes leurs opérations et toutes les horreurs qui ont suivies. Ces images, ces nouvelles à la Une, ces nouvelles dans les blogs, sur les réseaux sociaux, une publicité gratuite pour des gens qui ne le méritent même pas.

Un seul but : nous faire peur. Il faut que l’on ait peur, que l’on rejoigne le mouvement, que l’on tremble et que si nous croisons leur route, par peur de mourir nous les supplions de nous laisser la vie sauve pour nous envoyer devenir des chairs à canon. Enlever des jeunes filles et dire les soumettre à l’islam pour ensuite les utiliser pour de tels actes quelle horreur ! « Abomination ! »Comme diraient certains.

Quand les attentats du 11 septembre ont eu lieu au Etats-Unis, il faut dire qu’al quaïda a eu le même effet sur les américains et le monde entier. Depuis cet attentat le monde n’a plus jamais été le même. Des destinations censées formées des radicaux font l’objet d’une surveillance approfondie. C’est à cet instant que j’ai ressenti un malaise. Un malaise du fait de ce nom musulman que je porte. Et je me demandais si désormais quelqu’un qui portait un nom musulman pouvait prouver qu’un visa lui a été refusé pour une cause valable ou pour son nom et son look ? (la barbe).Avec l’attentat à Charly Hebdo c’était la goutte d’eau de trop qui venait désormais faire qu’un chrétien qui se fâche c’est normal, mais un musulman une fois qu’il le fait reçoit des commentaires comme « vous êtes toujours comme ça », « vous êtes tous des radicaux ». Un climat où désormais votre nom éveille des soupçons sur des simples habitudes du quotidien, où on vous catégorise à un groupe de délinquants qui ne savent même pas au nom de quoi ils font ce qu’ils font. D’ailleurs y a-t-il une raison de tuer comme ça ? Je passe.

Les attentats au Nord de mon pays dernièrement, ont certes instauré un climat de suspicion et de peur au sein de la population, mais je dis que face à eux pas question de paniquer. Les images que nous diffusons, le fait de parler d’eux augmente leur popularité et peut-être même l’adhésion de nouveaux membres à la recherche de sensations fortes. De nos jours ce sont des commentaires du genre « on a attrapé tel à l’église, au marché, à la Cathédrale et je ne sais encore où avec des explosifs » parfois des histoires montées de toute pièce pour se rendre intéressant. Paix aux âmes des victimes très récentes de Kerawa et bravo à nos soldats qui se battent pour que nous trouvions le sommeil, mais faire de la pub à qui ? boko haram ? Non merci.

Les derniers évènements nous feront changer nos habitudes. Nous ne trainerons plus au marché pour faire nos achats. Les femmes qui aiment bien faire des trajets inutiles et des discussions interminables seront bien obligées d’abréger. Désolé, les bonnes habitudes africaines vont foutre le camp. Avec la rentrée scolaire, nous reviendrons à cette bonne vieille habitude à inculquer à nos enfants et nos proches « on ne cause pas avec les étrangers et si quelqu’un t’appelles et que tu ne le connais pas cries et coure »ma mère me disait toujours cette phrase et à cette époque il n’y avait pas de boko haram. Nous devrons leur apprendre à ne pas parler aux inconnus, qu’ils n’aident personne à transporter quoique ce soit même les paquet de bonbons et de biscuits(qu’ils acceptent de se faire traiter de « mal éduqués »).Pour ceux qui nous cassent les oreilles avec des veillées où l’on exécute des chants chrétiens réveillés imperceptibles et pour ceux qui croient que c’est le fait d’aller à l’église tous les jours, de s’asseoir au premier banc, de faire plus de dons ou encore d’égrainer le chapelet toute sa vie qui fait de nous des croyants, ils vont devoir changer leurs habitudes. Ils sauront bien que ce n’est pas le lieu qui fait la foi mais les actes que l’on pose vis-à-vis de notre prochain.

S’il faut céder à la panique allons-nous suspendre la saison sportive? Allons-nous annuler tous les concerts ? Fermer les bars ? Allons-nous cesser d’aller à l’école ? Au travail ? Allons-nous cesser de vivre pour un groupe d’individus ? Je ne pense pas.

Il est question de rectifier nos habitudes, ouvrir l’œil, collaborer avec la police. La vigilance c’est tout  et si vous suspectez quelque chose appelez le 1500.

Bonne rentrée colère aux parents


Tu fais comme… et puis quoi ?

Ce texte est le fruit des idées qui trottent dans ma tête sans que je ne sache où les classer. Tout ce que je sais c’est que Manon l’a bien exprimé suite à son billet sur ces deux gamins-hommes qui lui ont demandé de « se comporter comme une femme ».  

Sans blague on va encore me traiter de féministe mais le tour ci j’accepte et c’est l’occasion rêvée pour moi de me défouler. Je n’ai jamais compris et j’aimerais bien que l’on me dise qui a d’abord dit, initié cette séparation des sexes dans tous les actes qu’on pose. La couleur rose c’est pour les filles et le bleu pour les garçons et quand une fille aime le bleu et vice versa c’est qu’il y a un problème. Quand un homme pleure, c’est facile d’entendre ses proches hommes lui demander «tu pleures quoi comme une femme comme ça ». C’est à croire que Dieu en créant les hommes, leur avait enlevé les larmes. « Les femmes sont toujours en retard » n’importe quoi je dirais j’en connais qui sont toujours en retard et croyez moi ce ne sont pas des femmes.

bras de fer
bras de fer

Faut qu’on arrête ces stéréotypes que l’on veut coller à la gente féminine et qui sont la plupart du temps dégradants. Quand une fille se plaint de viol, les personnes qui l’approchent cherchent d’abord l’élément sur elle qui a été un prétexte pour l’agresseur de l’agresser. Sa jupe trop courte, son haut très sexy, son maquillage, etc. Donc finalement c’est bien fait pour elle c’est une allumeuse quoi ! Mais quand ces chers messieurs mettent des pantalons dits « prêts du corps » qui dessinent aussi leur morphologie si bien qu’ils n’arrivent plus à bien marcher qui les viole ?

Une fille ne pète pas, ne met pas ses doigts dans les narines, ne crache pas en jet, ne riposte pas quand un garçon parle, ne doit pas rendre le coup qu’elle a reçu. Une fille ne dit pas de gros mots, ne regarde pas les garçons dans les yeux, n’élève pas le ton, une fille ne parle pas de foot, ne fait pas d’astronomie, elle est bonne pour la littérature. Une fille ne s’assoit pas les jambes écartées dans le taxi, ne mange pas en marchant, une fille, une fille.

Et les garçons alors ils font tout quoi et tout leur est permis. Bref il n’y a pas d’attitude de garçon ou de fille. Tout ce que je sais c’est qu’on nait chacun avec sa particularité et si un garçon veut pleurer qu’il pleure. Si une fille veut donner un coup de poing et bien qu’elle le fasse. On réagit face à une situation en tant qu’être humain et non selon le sexe. Et si vous faites une chose et que l’on veut vous dire « tu fais comme le sexe opposé » alors faut répondre « et puis quoi ».

Y en a marre de ces classifications sans bonne raison. Et bien chères femmes si un homme vous gifle, donnez-lui deux claques, s’il veut en donner deux, montez à quatre on verra. si vous voulez pisser debout, qui vous en empêche ? C’est même la position idéale pour éviter que les gouttes de vos pipis ne vous touchent. Si Vous voulez faire du body building allez-y c’est votre corps. La cuisine a toujours été considérée chez nous en Afrique comme une tâche pour les femmes. Je me demande pourquoi ces hommes tant modernes quand cela les arrange, ne se demandent pas pourquoi la plupart des repas qu’ils mangent en se suçant les doigts, sont les œuvres des hommes comme eux qui sont bien nombreux à être chef de cuisine.Il n’y a pas de discipline, d’attitude ou que sais-je encore qui soit destiné à un sexe tout ce qui compte c’est de s’épanouir dans ce qu’on fait.


Mes pépites à Abidjan (Part II)

Poulet accompagné d'alloco
Poulet accompagné d’alloco

Je dois quand même dire qu’au deuxième jour de ma formation l’armée ivoirienne et les étudiants étaient dans un face à face musclé. La foule revendiquait des bourses et l’armée essayait de les disperser. J’avoue que j’ai eu peur je me suis demandé si une guerre éclatait comment allais-je faire pour rentrer chez moi? bon je continue ma balade.

Boutique Woodin Abidjan
Boutique Woodin Abidjan

La boutique Woodin

La meilleure découverte d’Abidjan je dirais. J’ai pu visiter cette boutique en compagnie de Moussa. De beaux modèles mais d’après mon ami mondoblogueur j’ai raté les plus beaux modèles que la boutique offrait à l’occasion de la fête des pères. Un bon alliage de couture moderne et traditionnelle où le pagne et les autres tissus se mélangent très bien et donnent une autre coloration à la mode made in Africa. Mais pour les prix faut vous serrer la ceinture.

Le forum des Marchés

C’est la découverte à la hâte d’un lieu avec Ladji. C’était mon dernier jour à « Babi » et il fallait que je rencontre les bayam sellam ivoiriens. J’ai vu les pagnes, les bazins mais les commerçants emballaient déjà leurs affaires. Il se faisait tard et la plupart des vendeurs regagnait le trottoir car les hangars étaient fermés. Sur le bord de la route, les articles coûtent plus chers. Je ne tremble pas Ladji est avec moi et il marchande bien. Tout comme tous les pays d’Afrique, les articles venus de Chine ont gagné le terrain et se vendent très bien. Je découvre le mokolo d’Abidjan. Ladji me montre cet endroit où on vous confectionne n’importe quel vêtement à une vitesse record. Que ce soit le jeans, les robes, les chemises, etc aucun vêtement n’a de secret pour eux. Ces tailleurs de la vitesse sont semblables à une machine industrielle et en plus c’est moins cher. La nuit tombe tellement vite ce jour là et nous sommes affamés. Ladji me propose un break dans sa famille. Je rencontre un couple gentil. Je goutte pour la première fois à la « sauce graine »et un peu de riz. J’ai de la chance la dame a préparé de la sauce gombo avec du waterfufu et je me trouve dans mon élément au Cameroun. Un bon repas bien copieux, le seul que j’ai mangé à Abidjan, très délicieux.

Quartier Maroc à Abidjan
Quartier Maroc à Abidjan

Les Espaces Non-Fumeur

Cette mention était présente dans la plupart des lieux d’Abidjan. Une chose qui me réjouissait et qu’il faudra qu’on applique au Cameroun. Quand j’aborde la question avec Suy et Moussa, ils ont beaucoup à dire sur le sujet. C’est un décret qui a été signé en Côte d’Ivoire et si une personne est surprise entrain de fumer dans un établissement qui porte cette mention, le montant de l’amende sera élevé pour lui mais triplé pour les gérants de l’établissement. Il est vrai que le fumeur s’expose, mais il expose également les non-fumeurs présents autour de lui. J’aurais été encore plus heureuse si cela permettait à mes deux amis d’arrêter de fumer. Cette soirée avec Suy a été enrichissante. Nous avons reparlé de Dakar, de musique, de blogging, bref de tout. Ce n’est pas les sujets qui manquent à la table des journalistes croyez moi.

Débit de boisson à Abidjan
Débit de boisson à Abidjan

Bébi Philip

La rencontre la plus surprenante de mon séjour. Si vous vous rendez à Abidjan, mettez Moussa à vos côtés et ça ira. Dans le cadre de mes activités de journaliste il a fallu que je ramène l’interview d’une star. J’ai jeté mon dévolu sur cet artiste qui fait bouger le Cameroun et l’Afrique. Les ivoiriens aiment Eto’o et les camerounais aiment Bébi Philip. Un artiste simple que je rencontre un soir dans son studio. Mon appartenance au Cameroun me fait avoir l’opportunité d’écouter son prochain single. Une reprise du groupe « les têtes brûlées » très adulé par nos parents à une époque. Il me dit qu’il est désormais l’artiste du peuple. Sa reprise du titre « Essingang » de ce groupe, comme ses autres titres, est encore une réussite. Je suis contente, je ne me suis pas déplacer pour rien. Nous parlons de tout, ses tatouages, sa perte de poids, son nouveau look, son prochain album, sa vie intime. Il aime le Cameroun et est très touché par ce que mon pays traverse. Il me laisse un message à l’endroit de tous les camerounais.

J’ai quitté Abidjan très tôt et ma soif de découverte n’a pas été assouvie. J’espère que je reviendrais. Merci à vous Ladji et ses tuteurs, Moussa et ses potes (notre débat sur l’habillement de Lionel Messi n’est pas fini) et Suy (prochainement tu me feras rencontrer le groupe Force One), grâce à vous mon séjour n’a pas été ennuyeux et je n’oublie pas Gaius, Eugène, John, Richard, tout le staff de cette formation et les blogueurs ce n’est que partie remise.