Le nouveau visage du marché Mokolo
Le marché Mokolo est à nouveau ouvert au public après une semaine de fermeture du 20 au 27 juin 2012 dernier sur décision du préfet du Mfoundi.
« Désormais, le marché Mokolo sera organisé en secteur d’activités avec un chef de secteur à la tête élu par les commerçants qui y évoluent ». Ces paroles sont celles du Préfet du Mfoundi, Mr Jean claude Tsila, prononcées lors d’une confrontation en présence des représentants des associations des commerçants du marché Mokolo et ceux des vendeurs de vivres frais, le 20juin 2012. Cette réunion avait eu lieu à la Communauté Urbaine de Yaoundé et était menée par le comité départemental de lutte contre le désordre urbain présidé par le préfet.
Aussitôt dit aussitôt fait le marché Mokolo est désormais « plus aéré », « propre », « facile d’accès » de l’avis des clients qui fréquentent ce secteur. Le marché est réorganisé en secteur : friperie, couture, vivre frais, chaussure, etc. Tout ceci pour permettre aux clients d’être bien orienté quand ils veulent faire des achats. La décision de fermer le marché avait été prise suites aux affrontements entre les forces de l’ordre et les commerçants dudit marché le samedi 16 juin. Bilan des affrontements un mort mme Yakam Viviane, gérante d’un kiosque du PMUC décédée des suites de traumatisme crânien et de nombreux blessés. Chez les commerçants c’est une organisation qui n’enchante pas tout le monde. Pour certains à l’instar des vendeurs de vivre frais, il leur sera difficile de conserver leurs vivres vu que certains aliments ont besoin d’être exposés pour garder leur fraîcheur. Pour d’autres, le problème sera celui du montant exorbitant de la caution (500.000fcfa) à verser pour occuper un local.
S’il est vrai que les autorités en charge des opérations de maintien de l’ordre pour l’assainissement du marché Mokolo visent par cette action la sécurité des clients mais aussi une bonne organisation de cette plate-forme commerciale, il est aussi vrai que les vendeurs sont engagés dans un tourbillon dont ils ignorent l’issu.
Bon nombre d’entre eux ont été sujets à de nombreuses escroqueries pour la construction des nouveaux locaux qu’ils occupent actuellement en tant que couturiers, vendeur de layette, parfumerie, etc. Certaines opérations et transactions menées dans le marché auprès d’eux sont faites dans un flou qui soulève des interrogations de leur part. La responsabilité de telles actions est partagée entre les agents du délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Yaoundé Gilbert Tsimi Evouna et ceux du Préfet du Mfoundi.
En effet, des agents travaillant dans ces deux administrations multiplient des descentes fortuites sur le terrain sans véritable raison. Une fois dans le marché, des marchandises sont saisies ou détruites, des commerçants sont arrêtés le temps d’un passage, mais libérés quelques mètres plus loin suites à de nombreuses négociations qui se soldent par une tournée offerte dans un bar du coin ou des dessous de table.
Une autre raison qui créée le conflit chez les vendeurs de ce marché est qu’ils ne comprennent pas pourquoi le marché est fermé toute une journée le mercredi pour des besoins de salubrité, alors que pour les mêmes raisons d’autres marchés le sont pour deux heures au plus. Malgré cette fermeture officielle, certains commerçants continuent d’exercer leur activité avec la complicité des gardiens et des agents qui passent à une heure quelconque collecter auprès de ceux-ci de l’argent qui n’iront jamais dans les caisses de l’Etat.
Cet Etat qui est engagé dans une prospection pour des sites de recasement e à cause de l’étroitesse du marché Mokolo qui visiblement ne pourra pas accueillir tous ces commerçants.
Commentaires